Thierry Braillard a pris la parole ce lundi pour son dernier conseil municipal. Une réconciliation publique avec Gérard Collomb, qui lui a adressé, ému, son amitié.
En politique, la vérité d'un jour, d'un mandat, d'une alliance, n'est pas toujours celle du lendemain. Choisi par Gérard Collomb comme candidat aux législatives en 2012 contre Philippe Meirieu, Thierry Braillard avait été sèchement rabroué par le même maire de Lyon en 2017 au profit de Thomas Rudigoz dans la 1re circonscription.
Ce lundi, pour son dernier conseil municipal, l'ancien adjoint au sport et ancien Secrétaire d'État chargé des Sports a pris la parole pour ce qui est son dernier conseil municipal. Profitant d'une délibération la mise à disposition du stade Grégory Coupet (Lyon 4e), il a fait l'éloge du sport et de son engagement auprès de Gérard Collomb.
“Le sport reste dans certains quartiers, le seul et unique vecteur de lien social. Investir dans le sport ne sera jamais perdu, bien au contraire”, a-t-il débuté. Puis d'ajouter en s’adressant aux élus qui se représenteront lors des prochaines élections municipales : “Je souhaite passer un message. J'ai inscrit mon engagement politique chez les radicaux de gauche et dans l’idéal républicain. Cette époque troublée doit nous mobiliser pour la défense de la république. Je partage vos propos, monsieur le ministre, quand vous parlez de reconquête républicaine nécessaire et que vous disiez “si cela continue, dans certains quartiers on ne vivra plus côte à côte, mais face à face”. La République a des armes et la laïcité est un bouclier. Je vous demande de défendre ces valeurs de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité. Comme le disait Michel Crépeau :“Gardez les pieds sur terre, mais le cœur dans les étoiles.””
En refermant la page de ses 25 ans de mandats, Thierry Braillard n'a donc pas terminé sa carrière politique par un règlement de comptes. “À ceux qui le pensaient, je vais leur laisser méditer cette citation de Chateaubriand, “il faut dépenser le mépris avec beaucoup d'économie à cause du grand nombre de nécessiteux”. Ils auront ainsi ma réponse”.
Gérard Collomb, visiblement ému, lui a répondu : “merci, monsieur Braillard, vous allez nous manquer. Et je peux vous le dire, vous me manquez déjà”. Pas certain qu'il dise aujourd’hui la même chose de Thomas Rudigoz, désormais rangé derrière David Kimelfeld. Et dans 3 ans ?