Lyon vue du ciel © P Laplace

Lyon : chômage, activité, les chiffres de l'impact de la crise du coronavirus

L'épidémie de coronavirus a fortement impacté l'économie régionale depuis la mise en place du confinement. L'Insee vient de publier un rapport chiffré sur les effets de cette crise.

L'Insee a publié un rapport sur les conséquences économiques de la crise du Covid-19 en Auvergne-Rhône-Alpes. D'après les premiers chiffres, la crise aurait entraîné une baisse de 34 % de l’activité économique dans la région qui est l'une des trois plus touchée de France. “Cet impact relativement élevé en Auvergne-Rhône-Alpes provient de sa structure économique, notamment de son orientation plus industrielle. L’industrie représente ainsi 18 % de la valeur ajoutée régionale (contre 14 % nationalement). La plus forte présence de la fabrication d’autres produits industriels (textile, chimie, métallurgie, caoutchouc- plastique,..) influe donc sur la baisse d’activité globale”, précise l'Insee. Le choc sur la saison touristique dans les Alpes a grandement contribué aux difficultés économiques.

Par ailleurs, cet impact de la crise sanitaire a été très différent selon les branches d’activité, certaines étant plus fortement touchées par les mesures de confinement. L’hébergement-restauration est quasiment à l’arrêt avec une baisse d’activité de 90 %, la construction serait en baisse de 75 %, et la fabrication de matériel de transport le serait à hauteur de –69 %. Les services sont également concernés, notamment ceux liés à des emplois à domicile, aux activités associatives, bibliothèques, musées (–76 %). Le commerce, hors alimentaire, a été massivement touché par les fermetures des lieux désignés comme “non indispensables”. En Auvergne- Rhône-Alpes, ce sont 25 % des salariés et 41 % des non-salariés qui exercent dans un de ces secteurs très fortement impactés. Cela concerne 672 600 salariés et 154 200 non-salariés ainsi que 85600 intérimaires.

Toujours d'après l'Insee, au 28 avril, 149 600 demandes d’autorisation préalable de mise en activité partielle ont été déposées dans la région. Elles concernent 1 440 800 salariés, soit un peu moins de la moitié des salariés de la région. Près de 553 millions d’heures chômées sont demandées. Cela représente en moyenne 384 heures par salarié (soit 11 semaines à 35heures hebdomadaires). “Il est possible que les demandes d’autorisation préalable ne soient pas toutes confirmées et soient, in fine, supérieures au recours effectif”, précise l'insititut

Cette baisse de l'activité a a fait baisser le nombre de transactions par carte bancaire de 60% par rapport à l'année précédente. Enfin, la chute de l'activité a entraîné une diminution de la consommation d'électricité de 20% dans la région. Un chiffre supérieur à la moyenne nationale (20%). Ces chiffres peuvent aussi résulter de la baisse de la consommation énergétique pour se chauffer à la faveur de températures plus clémentes fin mars et début avril.

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