Illustration fait-divers

Lyon : comment des supposés braqueurs ont été arrêtés dans un bois

Huit individus ont été interpellés dans un bois de l'Ain, soupçonnés de préparer un braquage. Le parquet de Lyon livre aujourd'hui de nombreux détails sur ce coup de filet.

Comme nous l'indiquions ce lundi 4 novembre, huit individus ont été arrêtés par les policiers le 31 octobre, soupçonnés de préparer un braquage. Dans un communiqué, le parquet de Lyon apporte aujourd'hui des détails sur ce coup de filet.

Au printemps, une enquête préliminaire est ouverte par la Direction interrégionale de la police judiciaire sur deux malfaiteurs lyonnais "connus pour d'importants braquages", selon le parquet.

En raison de leur profil et de leur passé, ils vont être fréquemment surveillés par les Brigades de Recherche et d'Intervention (BRI), "Une information judiciaire était ouverte le 10 octobre 2019 à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon".

Deux voitures volées mènent sur une piste

Tout s'accélère le 30 octobre, deux véhicules volés la nuit précédente sont repérés dans un petit village à la frontière suisse, côté français. Ces voitures font partie des modèles régulièrement utilisés lors des attaques de transports de fonds.

Le 31 octobre, les policiers mettent en place une étroite surveillance et repèrent cinq véhicules suspects sur la commune de Collonges dans l'Ain, également frontalière avec la Suisse. Ils se rendent tous vers un chemin forestier reculé dans le bois de Collonges. Là, ils s'arrêtent et attendent. Plusieurs individus suspects sont détectés.

Les effectifs du RAID, alertés depuis quelques jours "et présents dans l'hypothèse d'une interpellation, rejoignaient le dispositif BRI". A 8 heures, ils lancent l'interpellation des malfaiteurs qui attendent autour des véhicules. Huit individus sont arrêtés, tous gantés et vêtus de noir.

Des armes et des explosifs découverts

"La fouille des véhicules sur place amenait la découverte de nombreux explosifs destinés à être placés sur les fourgons blindés, ainsi que plusieurs armes (type kalachnikovs, armes d’épaule et armes de poing). Du matériel technique de brouillage et de surveillance était aussi saisi sur place, tout comme des combinaisons de peintre et du matériel d’effraction", précise le parquet.

Lors de leur garde à vue, les huit individus ont refusé de répondre aux questions des enquêteurs. Présentés le 4 au novembre au juge d'instruction, ils ont été mis en examen pour "tentative de vol avec arme en bande organisée, infraction à la législation sur les armes et association de malfaiteurs". Les huit supposés braqueurs ont été incarcérés.

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