La consommation de drogue augmente et évolue en région lyonnaise. Les consommateurs sont de plus en plus jeunes, et les échanges se font de plus en plus facilement.
A Lyon, mais aussi dans l’Ain, dans la Drôme ou en Haute-Loire, la consommation de drogue inquiète les spécialistes. Le Progrès a rencontré Nina Tissot, sociologue de profession, en charge du nouveau dispositif Trend (Tendances récentes et nouvelles drogues) installé sur la région lyonnaise. Elle rencontre des consommateurs pour établir un constat au plus près de la réalité. Constat plutôt alarmant. La cocaïne est une drogue en vogue dans la capitale des Gaules : "Elle est présente dans tous les espaces investigués, de plus en plus disponibles et à des prix de plus en plus bas", s’inquiète la spécialiste qui constate en parallèle que la pureté des produis vendus peut atteindre 95%. Un danger pour les consommateurs, eux aussi de plus en plus jeunes, parfois mal avertis des risques d'overdose.
2 179 seringues retrouvées dans les sanisettes en 2017
Autre constat dressé par le Trend, le profil des consommateurs évolue. Les personnes en marge de la société ne sont plus les seules à être victimes des addictions à la drogue. Les jeunes, certes, mais aussi des personnes plus lambda. Les employés municipaux, notamment en charge du nettoyage des sanisettes, croisent plus fréquemment des personnes qui s’injectent des drogues avant de filer au travail. Au cours de l’année 2017, ce sont 2 179 seringues qui ont été retrouvées dans les toilettes publiques, soit près de 6 par jour.
Les rapports dressés par Nina Tissot et son équipe au sein du Trend sont rendus à l’OFDT (Office français des drogues et des toxicomanies), financé à Lyon par l'ARS (Agence régionale de santé) Auvergne-Rhône-Alpes.