Un rassemblement a réuni environ 1000 étudiants ce mardi à Lyon après la tentative de suicide d’un étudiant de Lyon 2 vendredi devant un bâtiment du Crous.
Il y avait du monde, beaucoup de monde ce mardi pour le rassemblement devant le siège du Crous de l'académie de Lyon, rue de la Madeleine (Lyon 7e). A quelques mètres du lieu où un jeune étudiant de 22 ans s’est immolé vendredi après-midi.
Environ 1000 personnes ont ensuite pris la direction du campus de l’Université Lyon 2 des quais du Rhône, toujours dans le 7e arrondissement. Après la tentative de suicide d’un étudiant, contre la précarité étudiante, une partie des manifestants appelle à bloquer l’Université Lyon 2 (quais comme campus de Bron) dès mercredi matin.
Le campus des quais pourrait être fermé ce mardi après-midi
Ce mardi après-midi, le campus des quais du Rhône pourrait être fermé administrativement.
"On réclame deux choses, explique Jean-Baptiste, membre du syndicat "Solidaires étudiant-e-s Lyon". Un salaire étudiant et une augmentation de nombre de bourses et de leurs montants". Le jeune homme de 22 ans qui s’est immolé vendredi devant un bâtiment du Crous faisait parti de ce syndicat.
Les syndicats réclament un salaire étudiant et une augmentation des bourses
Louise, également syndicaliste chez "Solidaires" explique au mégaphone : "La précarité tue parce que elle isole, enchaine, rend impossible une vie décente (…) des étudiants ratent leurs études car ils touchent des bourses dérisoires", puis ajoute "le mythe des étudiants dont les parents peuvent répondre à tous les besoins n’est pas une généralité".
Le syndicat, en colère, met en cause le ministère de l’enseignement supérieur qui privatise sans cesse l’enseignement, et souhaite voir se mettre en place des aides pour les étudiants issus des milieux populaires. "L’enseignement supérieure ne doit pas être réservé à un milieu élitiste (…) on va continuer se battre dès demain pour mettre fin à la survie", poursuit Louise.
Des rassemblements dans toute la France
Les étudiants présents, mais aussi plusieurs professeurs, ont apporté leur soutien à l’étudiant qui s'est immolé par le feu. Des rassemblements sont également prévus dans de nombreuses villes de France. Des appels à rassemblement devant les Crous. "Des rassemblements contre la précarité étudiante", expliquent les syndicats.
Le Syndicat national "Force ouvrière de l’enseignement", présent également ce mardi, évoque les nombreux suicides de cette rentrée 2019, donc celui d’une directrice d’école à Paris (Christine Renon). Dénonçant des conditions de travail abominables dans l’enseignement pour cause de privatisation, le syndicat parle d’une "situation de désespoir qui doit cesser", apportant alors son soutien aux étudiants. Il appelle à la convergence des luttes (manifestation du 5 décembre contre la réforme des retraites).
Lire aussi : Lyon : l'étudiant qui s'est immolé en pleine rue, un acte aussi politique
Rassemblement devant le CROUS de Lyon #LaPrecariteTue
Photo : @etinc3lle pic.twitter.com/YiAlqi6kOa
— Solidaires Rhône (@SolidairesRhone) November 12, 2019
"Solidaires étudiants Lyon", qu'ont-ils fait pour l'aider quand il a sombré dans la dépression? Il existe quelque chose que l'on appelle la non assistance à personne en danger.
c'est exactement ce que j'ai écrit dans l'article précédent ! solidaires pour la gloriole politique avec les mains dans les poches et au contraire : ne l'a-t-on pas manipulé par des slogans négatifs et nihilistes ? du genre : tous pourris, ils s'en foutent de toi, tu es foutu...
Super... On va encore se coltiner le cirque habituel des syndicats étudiants d'extrême-gauche. Comme si Lyon 2 n'était pas déjà la risée de l'enseignement supérieur (titre qu'elle dispute âprement à d'autres usines à Che Guevara d'opérette comme Tolbiac, Rennes 2 et le Mirail).
Je vois la scène d'ici : un simulacre d'AG dans un amphi embaumant le mauvais shit et la bière discount, d'interminables séances de masturbation intellectuelle pour au final voter à main levé des "revendications" aussi ésotériques que la destitution du Président de la République, l'abolition du capitalisme et du patriarcat, la validation automatique des examens et double ration de frites à la cantine.
je viens d'écrire dans ce sens : on va se faire fusiller par les béats bien-pensants !
France-info vient de publier une enquête un peu plus détaillée sur l'étudiant Anas K. qui permet de mieux le connaitre et peut-être de le comprendre...