Selon un collectif de Gilets jaunes, c'est un changement d'itinéraire au dernier moment de la manifestation de l'acte 22 à Lyon qui a causé les quelques troubles ce samedi 13 avril.
Dans un communiqué, un collectif de Gilets jaunes a pointé du doigt le comportement des forces de l'ordre lors de la manifestation de l'acte 22 qui a eu lieu à Lyon le 13 avril dernier. Ce samedi, un périmètre d'interdiction de manifester avait été mis en place sur la Presqu'Île de Lyon et un parcours précis avait été négocié en Préfecture pour le cortège des Gilets jaunes. Or selon ces derniers, “les forces de l'ordre ont décidé de détourner inopinément le parcours prévu semant la panique et causant, par ce fait, des incidents”. Durant la manifestation “Les forces de l'ordre ont notifié à la tête du cortège pacifique que la manifestation ne pourrait finalement pas emprunter le tracé initial via la rue Puits-Gaillot et la Place des Terreaux en raison d'un “manque de place. Cette notification intervenant au dernier moment - à l'instant même où le cortège arrivait au point de bifurcation - sema instantanément le trouble. (…) En outre, l'annonce de ce “changement de programme” n'a été transmise qu'à deux personnes présentes en tête de cortège, les rendant responsables de fait, vis-à-vis des centaines de manifestants, de ce changement qui échappait pourtant à leur responsabilité”, écrivent les Gilets jaunes lyonnais.
“L'argument avancé par les forces de l'ordre sur place (“pour votre sécurité”) s'avérait très vite trompeur puisqu'au lieu de l'itinéraire connu de tous (manifestants comme services de la préfecture), le cortège s'engageait bientôt - avec une hésitation compréhensible - dans un itinéraire “alternatif” aux contours vagues : rues sinueuses du bas des pentes de la Croix-Rousse pour rejoindre la rue Sainte-Catherine (mentionnée par les services de police) mais sans savoir par quel chemin la rejoindre ni à quel niveau (!) alors que l'itinéraire prévu (et connu de tous) allait, lui, en ligne droite jusqu'au quai de Saône”, poursuivent-ils. Pour les manifestants c'est donc bien cette hésitation qui a créé des tensions.
Une conclusion réfutée par une source préfectorale. “Cette manifestation s'est très bien passée notamment parce qu'elle a été déclarée, ce qui facilite la sécurisation. Quand le cortège est arrivé dans les petites rues du bas de la Croix-Rousse, certains manifestants ultra-violents et masqués ont caillassé des policiers qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes”, confie cette source. En tout, trois personnes ont été arrêtées samedi dont une avec un marteau. Contactée, la préfecture a déclaré “qu'elle ne souhaitait pas faire de commentaire”. Lundi, les services de l'État se sont félicités de la bonne tenue de la manifestation : “Il y a eu zéro blessé du côté des manifestants et des forces de l'ordre et peu de dégradations”.
Présent place Tolozan et rue des Feuillants (Bas des pentes), je confirmes que la tension s'est amplifiée lorsque les Gendarmes Mobiles ont voulu appréhender à deux reprises un "Street Médic" sous prétexte qu'il était masqué ( masque papier type chantier).
Tension perçu au pont Lafayette lors d'une charge de la police nationale car (seulement) la banderole de tête à été déployé face à la place des Cordeliers (perpendiculaire au sens de la manif),.
Tension perçu de nouveau au changement d'itinéraire formulé à la tête de manif au niveau du pont Morand.
Après q'il ya eu qqs jets d'objets il n'y a rien d'étonnant (bien cela puisse être critiquable) de plus la manifestation se trouva coupée en deux par le cordon de GM à la hauteur de la rue des Petits Feuillants et noyée sous lacrymogène (grenades lancées au-dessus de l'épaule et non "roulée au sol...)
D'ailleurs 2/3 GMs surement gradés viendront recadrer le peloton afin qu'il mette fin à cette épisode.
Est-ce un manque de sang froid ? Étonnant de la part de personnes professionnelles du maintien de l'ordre.