Deux ans après s'être immolé par le feu devant le Crous de Lyon pour dénoncer la précarité étudiante, Anas a donné de ses nouvelles dans une longue publication Facebook.
L'affaire avait suscité l'émoi national. Le 9 novembre 2019, un étudiant nommé Anas s'immole par le feu devant un bâtiment du Crous de Lyon. Les conséquences sont lourdes pour le jeune homme de 23 ans : il est brûlé au troisième degré sur 75 % du corps et passe 5 mois dans le coma.
Deux ans plus tard, l'étudiant, désormais en troisième année de licence de science politique à l'université Lyon 2, a rassuré sur son état de santé dans un "communiqué annuel d'acciversaire", ironise Anas dans une publication Facebook. Il annonce notamment être opéré pour sa première chirurgie plastique ce lundi 8 novembre. "Le début de la reconstruction" se réjouit-il. "Je cicatrise bien, plein de gens me disent « t’as une peau super douce », c’est agréable de revenir progressivement vers un corps normalisé" se satisfait Anas.
Une vie heureuse, moins politisée
Dans son long message publié lundi 8 novembre, l'étudiant à Lyon 2 admet s'être éloigné de la politique. "Je milite moins, c’est un fait, mais c’est plus lié à une déconnexion progressive au terrain qu’à autre chose, distanciel oblige". Toutefois, il continue d'essayer de soutenir les mouvements et manifestations. Désormais habitant de Saint-Etienne, Anas s'est lancé sur la plateforme Twitch qui diffuse du contenu en direct. Ainsi, il "parle politique sur fond de jeux ou de vidéos" mais également "d'actualité, de théories du mouvement ouvrier". "Une radio libre" dans laquelle Anas invite ses abonnés à "venir parler aussi".
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L'étudiant de Lyon 2 souhaite aujourd'hui rassembler tous les professionnels de santé du secteur lié à la brûlure pour définir "un corpus revendicatif clair". Il souhaite inviter un représentant de chaque domaine (kinésithérapeute, médecin, chirurgien, infirmier, rééducateur...) pour parler de tous les enjeux liés à la guérison des grands brûlés.
En attendant, Anas conclut sa publication en résumant : "je vis une vie heureuse, même si la France a rarement eu un avenir aussi incertain, il y a aussi de l'espoir à l'horizon, l'espoir d'une vie meilleure et belle".
En s'immolant à Lyon en France, la bonze a pu ainsi bénéficier des soins de pointe du CHU !
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