La combinaison de l’expertise biologique, du big data et de l’intelligence artificielle est sur le point de déclencher la prochaine et quatrième révolution de l’histoire de l’agriculture. À Lyon, le géant Bayer, qui a fusionné avec un Monsanto honni des écologistes, est à la pointe sur le sujet.
286 millions d’euros et une douzaine d’années pour mettre au point une nouvelle molécule commercialisable sur le marché. "Vous comprenez la raison pour laquelle les acteurs sont rares sur le marché et les concentrations nombreuses", explique Rachel Rama, docteur en microbiologie et directrice du Centre de recherche et développement de La Dargoire chez Bayer, en référence au rachat de Monsanto par Bayer et aux fusions de Syngenta/ChemChina et Dow Chemical/Dupont. Sur un marché hyper concurrentiel, il faut savoir anticiper, en ayant à l’esprit que l’agriculture devra être en capacité de nourrir 10 milliards de personnes à l’horizon 2050. Avec, en toile de fond, une responsabilité qui aujourd’hui fait consensus : la nécessité de prix accessibles dans un contexte de réchauffement climatique, en veillant à limiter l’extension des surfaces agricoles aux dépens des territoires sauvages. Un défi gigantesque.
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