Alors que la proposition financière des financeurs du SDMIS a été refusée par les syndicats des sapeurs-pompiers de Lyon, le ministre Nicolas Daragon les a rencontrés.
Voilà quasiment deux mois que la grève des sapeurs-pompiers du SDMIS de Lyon a été entamée. Autant de temps plus tard, le doute subsiste toujours quant à son issue. Après avoir refusé la proposition d'une prime de 600 euros par ses financeurs, demandant plutôt des moyens humains, l'intersyndicale est allée à la rencontre du ministre délégué en charge de la sécurité du quotidien, Nicolas Daragon, avant son passage au Tonkin à Villeurbanne. Une réunion s'est en effet tenue en préfecture du Rhône avec l'intersyndicale et les présences de la préfète de Région, Fabienne Buccio, et de son préfet délégué pour la défense et la sécurité, Antoine Guérin.
Un court moment d'"échange courtois avec les pompiers", a retenu le ministre Nicolas Daragon. Même discours du côté de l'intersyndicale, qui a notamment (re)présenté ses revendications. Rappelons tout de même que l'Etat ne fait pas partie de manière directe des financeurs du SDMIS (voir infographie). La mise à jour d'un arrêté préfectoral pour faire respecter le service minimum a également été évoquée, indique-t-on du côté de l'intersyndicale. Celui-ci permettrait de réquisitionner les pompiers professionnels pour respecter le service minimum. Ce qui n'est actuellement pas le cas. "C'est en cours", a répondu Antoine Guérin auprès du ministre en charge de la Sécurité du quotidien, concernant l'arrêté préfectoral.
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Des mesures au premier semestre 2025 ?
Un arrêté qui prouverait à nouveau "qu'il manque du monde dans les casernes", assure Franck Chenal, secrétaire du syndicat Sud. "Le système fonctionne sur quelque chose d'aléatoire : les heures supplémentaires et le bénévolat", estime Steeve Martinez, président départemental du Syndicat autonome. Deux autres arrêtés techniques concernant le cadre opérationnel ont été réclamés par l'intersyndicale.
Actuellement, le mot d'ordre est le suivant : toutes les autres revendications portées par les pompiers auprès de l'Etat attendront les Beauveau de la sécurité civile (premier semestre 2025), qui devraient définir les futurs fléchages nationaux. À l'instar de l'augmentation de la taxe sur les conventions d'assurance (TSCA) qui n'est pas à l'ordre du jour. Pour rappel, c'est le président de la Métropole, Bruno Bernard, qui avait suggéré début octobre l'augmentation de la TSCA. Le ministre Nicolas Daragon a par ailleurs renvoyé les syndicats vers ses financeurs "directs".
Une action a aussi été menée par les sapeurs-pompiers de la caserne de Feyzin, lors de la cérémonie de lancement de la Sainte-Barbe. "La détermination est telle qu'on n'a pas le droit de flancher", maintient Rémy Chabbouh, porte-parole du syndicat Sud, donnant rendez-vous au 5 décembre pour l'ouverture de la Fête des lumières et une grande mobilisation des sapeurs-pompiers.
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