Des Lyonnais rapportent régulièrement que de nombreux arbres sont rongés par les castors sur les berges du Rhône et de la Saône et s'inquiètent des conséquences de ses tailles pour la biodiversité. Qu'en est-il vraiment ?
Les arbres rongés par les castors inquiètent certains riverains de la Saône. "Nous sommes plusieurs habitants du quartier quai Gillet dans le 4e arrondissement de Lyon, à constater depuis le mois de juin les dégâts causés par les castors sur les arbres des berges. Ces arbres ont au moins une dizaine d'années. Ils sont détruits peu à peu par les castors qui sont visiblement remontés jusque sur les berges de Saône en bas de chez nous. Plusieurs signalements ont été faits, sans aucune réponse de la mairie", nous indique par exemple un lecteur de Lyon Capitale.
La politique de la ville de Lyon est de laisser faire les castors, ce qui ne passe pas vraiment. "Nous trouvons complètement aberrant que nos impôts servent à financer l'opération massive de plantage d'arbres de la ville de Lyon, et que parallèlement, rien ne soit fait pour lutter contre la destruction de beaux arbres", poursuit cet habitant du 4e arrondissement.
Environ 3 000 castors le long du Rhône
Il est vrai que les castors sont de plus en plus nombreux sur les berges du Rhône. Certains individus remontent également la Saône. "Cet été à Gerland, il y avait une chance sur deux d'apercevoir des castors en soirée dans le Rhône", rapporte Quentin Brunelle, le co-fondateur de l'association Des Espèces Parmi'Lyon. À Lyon, il est aussi possible d'apercevoir les rongeurs le long du parc de la Feyssine et aussi au niveau de la Guillotière, là où a été installé le dispositif Gabiodiv' en 2020 pour favoriser le passage de castors qui peuvent s'y nourrir de branches de saules et peupliers, leurs mets favoris.
"Le castor est ce qu'on appelle une "espèce ingénieure". Par son activité, il aide d'autres espèces de plantes et animales à se développer"
Quentin Brunelle, co-fondateur de l'association Des Espèces Parmi'Lyon
Il n'y a pas de chiffrage précis de la population de castors à Lyon, mais de Genève à la Camargue les dernières estimations font état de 3 000 individus le long du Rhône. "Il y a 50 ans, il n'y avait plus qu'une trentaine d'individus en Camargue", se félicite Quentin Brunelle.
Mais cette explosion de la population de castors est-elle néfaste à la biodiversité, comme le pensent des Lyonnais ? Pas du tout. C'est même l'inverse selon le co-fondateur Des Espèces Parmi'Lyon. "Le saule a co-évolué avec le castor. Quand il scie une branche et qu'elle casse, elle peut se replanter dans les berges et engendrer un nouveau saule. En fait, un saule réduit en miettes par les castors va essaimer plein de jeunes saules. Le castor est ce qu'on appelle une "espèce ingénieure". Par son activité, il aide d'autres espèces de plantes et animales à se développer", conclut Quentin Brunelle.
""Nous trouvons complètement aberrant que nos impôts servent à financer l'opération massive de plantage d'arbres de la ville de Lyon, et que parallèlement, rien ne soit fait pour lutter contre la destruction de beaux arbres",
typiquement les réactions de ceux qui sont prisonniers de l'argent ! 😀
Autre fois pratiquement disparu, jeune marinier nous avions la joie d'en apercevoir, (rarement) entre Grigny, Vernaison, Irigny lors des entrainements en barque pour les courses ., , De beaux souvenirs pour ceux qui ont fréquentés "la Sauvetage"
(( année 60, ??63 j'ai participé à LYON VIENNE " courue à 4 , les deux rameurs ;changeaient tous les X coups de rame, plus possible barrage de Pierre Bénite" d’autres de courses , La Noël , la Foire, Givors-Condrieu, Le Pertuiset, Le Grand Large, de parcours " le marinier " 1 rameur, 1 à la trique (Harpie) voire en solo . organisés par les sociétés de sauvetage nombreuses tout au long du fleuve.))
Ces riverains qui ont envahis le territoire des castors , devraient être ravis de voir la nature reprendre ses droits.