Près de 1700 personnes étaient réunies, selon l'association Touche pas à mon ciel, dimanche après-midi, sur l'esplanade de la Gravière, à Sainte-Foy-lès-Lyon, pour dire non au projet de téléphérique entre Francheville et Lyon.
La concertation sur le projet de téléphérique entre Francheville et Lyon touche à sa fin (elle s'étend du 15 novembre 2021 au 15 février 2022). Et les opposants se font toujours autant entendre.
Dimanche, l'association Touche pas à mon Ciel organisait un nouveau grand rassemblement pour dire non à ce projet sur l'esplanade de la Gravière, à Sainte-Foy-lès-Lyon. L'association revendique près de 1700 participants à ce rassemblement.
De nombreux élus étaient présents : Véronique Sarselli, la maire de Sainte-Foy, Véronique Déchamps, la maire de La Mulatière, Pascal Charmot, le maire de Tassin, Jérôme Moroge, le maire de Pierre-Bénite et futur candidat aux législatives dans la circonscription mais aussi Cyrille Isaac-Sibille, l'actuel député de la circonscription. Tous étaient venus dire non à ce projet défendu par le Sytral, présidé par le président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard.
Le projet de téléphérique devrait être abandonné par le Sytral
Le rassemblement est intervenu quelques jours après que le maire de Francheville, Michel Rantonnet, le seul maire de l'ouest lyonnais qui était favorable au projet, ait expliqué que "les conditions ne sont pas réunies pour le transport par câble". Il a fustigé une "pédagogie exécrable" et une "consultation bien tardive" des écologistes à la tête du Sytral et de la Métropole de Lyon.
"Depuis 1 an, j’ai écouté le débat public et les craintes des habitants des territoires concernés par le projet de transport par câble. Il est aujourd’hui venu le temps pour moi d’en tirer toutes les conclusions et d’analyser le projet dans sa globalité. Les habitants de l’Ouest lyonnais sont clairement contre ce projet de transport par câble", a expliqué Michel Rantonnet. "J’en prends acte : on n’innove pas sans l’adhésion des citoyens que nous représentons. Aujourd’hui, les conditions ne sont pas réunies pour le transport par câble, tel qu’imaginé par l’exécutif Verts de l’ex-Sytral. Avec une pédagogie exécrable et une consultation bien tardive, les écologistes ont réussi à tuer une alternative de mobilité innovante, tout en gaspillant l’argent public des métropolitains", a ajouté le maire de Francheville.
Lyon Cap' vous l'expliquait dès le 11 janvier, en coulisses, nombre d'élus écologistes n'y croient plus (lire notre décryptage ici).
La décision doit être prise par le nouveau conseil d'administration du Sytral, installé dans la polémique début janvier (Lyon Cap' vous a largement relaté les derniers évènements ICI) en mai 2022.
Lire aussi : Le téléphérique de Lyon de plus en plus dans l'impasse après la réunion publique de Sainte-Foy
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POUR ALLER PLUS LOIN
Retrouvez en intégralité le débat d'une heure organisé par Lyon Capitale fin novembre 2021 sur ce projet de téléphérique entre Véronique Sarselli, maire de Sainte-Foy-lès-Lyon, opposée au projet, et Jean-Charles Kohlhaas, le vice-président du Sytral et de la Métropole de Lyon, qui pilote ce projet au Sytral.
Patrick Romestaing, de l'association Touche pas à mon ciel, était l'invité de la quotidienne de Lyon Capitale le 16 décembre 2021 pour évoquer ce projet de téléphérique. "Notre cadre de vie est mis en péril par ce projet de téléphérique", explique-t-il.
"Toulouse, ce n'est pas comparable (avec le projet à Lyon). Les contraintes d'insertions sont beaucoup plus fortes dans le projet à Lyon" Même, Jean-Charles Kohlhaas, vice-pdt Métropole et du Sytral le reconnait .