Face aux pannes de ces derniers mois sur le métro B, un collectif d'usagers a lancé une pétition déjà signée par 4 700 personnes. Keolis se veut pédagogue.
Alors que la nouvelle extension du métro B a récemment été inaugurée, le fonctionnement de la ligne reste un sujet qui fâche. À force de pannes et travaux récurrents, des usagers ont formé un collectif et lancé une pétition le 21 novembre. "Rien n'y fait, rien de s'arrange", déplore le collectif dans un communiqué. Ce vendredi 1er décembre, plus de 4 700 personnes avaient déjà signé.
"Le projet c’était d’automatiser une ligne qui avait plus de 40 ans, c’est un défi technique et technologique d’envergure"
Keolis, exploitant du réseau de métros lyonnais
180 000 voyageurs par jour
Avec plus de 180 000 voyageurs chaque jour, le métro B est aujourd'hui la troisième ligne lyonnaise la plus utilisée, mais aussi la plus sujette aux débats. "Nous en avons assez de ce dysfonctionnement quotidien de la ligne du métro B", indique le collectif d'usagers. Ces derniers remettent notamment en cause l'automatisation de la ligne, mise en place en 2022, qu'ils estiment à l'origine des pannes. Ils demandent ainsi "un dédommagement pour les désagréments subis au quotidien".
Il y a un an, en novembre 2022, Lyon Capitale avait fail le calcul que depuis le 6 septembre, le métro B avait ainsi été arrêté 32 fois, ce qui représente une moyenne d'un incident tous les trois jours.
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De son côté, Keolis rappelle l'ancienneté de la ligne mais la jeunesse de son automatisation. "Le projet c’était d’automatiser une ligne qui avait plus de 40 ans, c’est un défi technique et technologique d’envergure", affirme le leader mondial du métro automatique. En effet, alors que le métro D est automatique depuis son lancement en 1991, le métro B ne l'est que depuis un an et demi. "Au lancement, la ligne a plutôt bien fonctionné, mais tout comme la D, il y a eu une période de rodage avec un certain nombre de problèmes techniques". Cependant, Keolis assure que la ligne est désormais fiable, avec "un taux de fonctionnement de 97% en octobre". À titre de comparaison, ce taux est à 99% sur le métro D.
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Des perturbations aux origines diverses
Selon Keolis, le tiers des perturbations survenant sur la ligne seraient le fait de voyageurs. En effet, si l'on passe les bagages oubliés et les comportements dangereux, les maintiens et obstructions de portes impactent particulièrement le réseau. "Le système est sensible, les maintiens peuvent potentiellement engendrer de grosses perturbations", explique l'entreprise. Keolis insiste notamment sur la différence entre les rames des métros B et D, les premières étant bien plus sensibles aux maintiens de portes. "C'est pourquoi nous mettons en place des campagnes de sensibilisation dans les stations, pour rappeler leur impact".
"Pour les perturbations venant de problèmes techniques, nous travaillons avec Alstom pour rendre les systèmes de plus en plus fiables"
Keolis, exploitant du réseau de métros lyonnais
Par ailleurs, l'exploitant des métros lyonnais indique travailler pour atteindre "les 99% de taux de fonctionnement" sur la ligne B. "Pour les perturbations venant de problèmes techniques, on travaille avec Alstom pour rendre les systèmes de plus en plus fiables". Ainsi, l'entreprise dit "comprendre les exigences des usagers" et faire au mieux pour limiter la part des perturbations qui sont de son ressort.
Et pourtant le président de la Métropole a tenu à prendre la direction du Sytral car, promis juré, avec lui le système allait mieux fonctionner...
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