Le gouvernement vient d'abandonner l'idée d'intégrer un volet sur les péages urbains dans la loi d'orientation des mobilités. Malgré ce recul, la métropole de Lyon maintient l'idée de mettre en place un péage de transit.
Élisabeth Borne, ministre des Transports, a confirmé l'absence volet sur les péages urbains dans la Loi d'orientation des mobilités (loi LOM). Ces derniers avaient pourtant été évoqués dans le pré-projet. Officiellement, trop peu de métropoles seraient intéressées par la mesure déjà possible dans la loi Grenelle 2, officieusement, un maintien pourrait être mal interprété dans un contexte marqué par le mouvement des Gilets jaunes.
De péage urbain à péage de transit
Depuis 2016, sous Gérard Collomb comme David Kimelfeld, la métropole de Lyon a toujours mis en avant l'idée d'un péage de transit. Avec le déclassement de l'A6/A7 à Lyon, transformée en boulevard urbain, se pose la question de décourager le trafic de transit qui se contente de traverser la ville, sans s'y arrêter. La métropole a toujours rejeté le concept pur de "péage urbain", mettant à chaque fois le mot "transit" en avant. Concrètement, selon les dernières réflexions et si ce type de dispositif est mis en place un jour, des systèmes de lecture de plaque d'immatriculation seraient installés autour de la ville : lorsque les automobilistes traversent Lyon, sans s'arrêter, ils payent. S'ils viennent travailler, faire leur course, visiter ou simplement y vivre, ils ne payent pas. Ce type de technologie est fluide, entièrement automatisée et sans barrière.
Le travail continue
Interrogée sur la situation après le recul du gouvernement, la métropole de Lyon rappelle "n'avoir jamais été pour un péage urbain, mais bien pour la mise en place d'une taxe de transit qui permette d'orienter le trafic de transit à l'écart de l'agglomération lyonnaise. Nous poursuivons le travail dans ce sens". L'idée d'un péage de transit n'est donc pas abandonnée dans la métropole de Lyon. De même, le futur boulevard urbain devrait privilégier le covoiturage et transports en commun avec une voie propre. Les voies ne devraient pas manquer de feu rouge non plus. Péage ou non, tout devrait être donc fait pour décourager ceux qui veulent traverser Lyon, et encourager les autres à se reporter sur les transports en commun, véhicules partagés ou modes doux comme le vélo et la marche.