Des prélèvements sanguins auraient lieu à Paris et Lyon depuis plusieurs semaines dans les manifestations de Gilets jaunes pour prouver la présence de cyanure dans les gaz des grenades lacrymogènes.
Lors de manifestations de Gilets jaunes à Paris, mais aussi à Lyon, des “street medics” auraient réalisé des prises de sang en plein cortège selon France info. En effet, la page Facebook “Coordination 1ers Secours” qui regroupe les collectifs de “street medics” aurait alerté sur cette pratique : “Nous ne sommes pas là pour faire des gestes longs sauf en cas de défaillance vitale. Seule la prise en charge, la sécurisation et l'évacuation des victimes nous concernent”. Plusieurs vidéos publiées par nos confères montrent en effet des prises de sang en pleine rue. Diverses personnes citées par France info expliquent que ces “secouristes" proposaient de leur envoyer les analyses “chez eux”. Des analyses que les manifestants attendent toujours.
Ces examens auraient pour but de rechercher du cyanure dans le sang des manifestants. Un poison qui serait présent dans les fumés des gaz lacrymogènes utilisés. “Si on étudie le devenir de la molécule dans l'organisme, une partie du CS – le malonitrile – se transforme en ions cyanures dans l'organisme, mais cette quantité est extrêmement faible”, explique à nos confrères le docteur Jean-Marc Sapori, responsable au Centre antipoison de Lyon.
D'autres spécialistes pointent du doigt le risque que constituent ces prises de sang durant les manifestations et indiquent que d'autres moyens plus efficaces existent pour déterminer la présence du cyanure dans les gaz lacrymogènes. Des gaz pointés du doigt par le docteur lyonnais, surtout pour les irritations des bronches qu'il occasionne aux personnes exposées chaque samedi.