Hôtel de ville de Lyon
La soirée se déroulera dans la cour de Hôtel de Ville de Lyon. © Romane Thevenot

La Ville de Lyon réquisitionne les agents de la gestion technique des bâtiments en grève

Lundi 7 novembre, jour de rentrée, enfants et enseignants des écoles lyonnaises se sont étonnés des températures dans les classes. En cause, une grève des agents de la Ville, reconduite mardi. Le maire a décidé de réquisionner le personnel gréviste.

C'était sur le sujet dans toutes les bouches lundi 7 novembre, jour de rentrée scolaire. Les agents chauffagistes de la Ville de Lyon, en grève, ont décidé de ne pas allumer le chauffage dans les écoles de la cité. Résultats, des températures qui descendent jusqu'à une petite dizaine de degrés dans certaines classes. La Ville a annoncé mardi 8 novembre la réquisition des agents en grève.

Parents et enseignants appelaient à agir

Mardi 8 novembre, de nouveau, le chauffage est éteint dans les salles de classes. Selon la CGT, tous les agents du service ont suivi la grève. Après les parents, c'est le syndicat Force ouvrière enseignants qui s'est indigné et a demandé à la Ville d'agir : "Il est inacceptable que la classe se déroule dans de telles conditions, au mépris de la santé et de la sécurité des personnels et des élèves", tance le communiqué de l'organisation, qui en profite tout de même pour rappeler que "à l’instar des personnels municipaux en grève, les enseignants et AESH qui travaillent dans les écoles connaissent cet année un effondrement inédit de leur pouvoir d’achat du fait de l’augmentation de la valeur du point d’indice limitée à 3,5% alors que l’inflation dépasse les 6%."


"Cinq de nos agents ont reçu un arrêté de réquisition, nous allons les examiner et voir quelle suite on donne à cela."
CGT Ville de Lyon


De son côté, la Ville affirmait hier que le chauffage avait bien été allumé et qu'il devait simplement redémarrer. Depuis le ton a changé. En coulisses, on rapporte la colère de Grégory Doucet, le maire, lorsqu'il a appris la nouvelle. En effet, selon Le Progrès, les agents n'étaient pas déclarés en tant que grévistes et étaient bien présents sur leur lieu de travail. Ils n'ont cependant pas exécuté les consignes d'allumage. "Un pure mensonge" pour la CGT. Elle, assure qu'un préavis de grève avait été déposé dès le 18 octobre. Une "sanction disciplinaire exemplaire" pourrait être prise assurait-on à la Ville ce matin.

200 € supplémentaires par mois

En début d'après-midi, la sanction est donc tombée. "Cinq de nos agents ont reçu un arrêté de réquisition, nous allons les examiner et voir quelle suite on donne à cela", explique-t-on à la CGT, qui dénonce les salaires trop bas. Selon le syndicat, un agent avec sept ans d'ancienneté ne toucherait que 1 400 € par mois. Ils réclament 200 € supplémentaires.

Dans son communiqué, la Ville affirme que la CGT "a déjà [été] reçue à plusieurs reprises dans le cadre d'un dialogue social engagé depuis plusieurs semaines". Une affirmation qui fait doucement rire l'organisation syndicale pour laquelle aucun dialogue social n'a jamais été réellement entamé.

 

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