Pour alerter sur l'état de délabrement du monde hospitalier, 30 chefs de service des Hospices civils de Lyon (HCL) ont remis leur démission de leurs fonctions administratives.
Suite de la rencontre entre les représentants nationaux du Collectif Inter-Hôpitaux (CIH) et Agnès Buzyn la ministre de la Santé le 17 janvier dernier, les membres du CHU de Lyon ont décidé de remettre leurs démissions de leurs fonctions administratives (chefferie de service, responsable de commission...).
Au niveau national, de nombreux autres chefs de service ont réalisé une démarche similaire pour alerter le Gouvernement et les citoyens sur “les contraintes budgétaires et organisationnelles qui pèsent sur l’Hôpital public et sur l’urgence de mettre en place un "Grenelle de l’hôpital public" avec des réformes en profondeur de son financement et de sa gouvernance, permettant de remettre de l’humain et des humains dans les services, de retrouver notre plaisir au travail et d’attirer les jeunes professionnels que nous formons à l’hôpital public”. S'ils démissionnent de leurs fonctions administratives, ces médecins continueront à assurer leurs missions de soins, d’enseignement et de recherche.
Le CIH demande par ailleurs un plan d’envergure urgent avec un volet national et un volet régional.
Nationalement les praticiens souhaitent :
- Une revalorisation significative des salaires des paramédicaux, en plus des diverses primes annoncées.
- Un objectif national des dépenses d'assurance maladie 2020 n’imposant pas de nouvelles économies aux hôpitaux. “Il manque 600 millions, en plus des 200 millions prévus par le nouveau plan hôpital du gouvernement (en effet sur les 300 millions annoncés, 100 millions sont attribués aux EPHAD qui en ont bien besoin)”, écrivent-ils.
- Une révision profonde du mode de financement afin de permettre d’appliquer la règle du juste soin pour le patient, au moindre coût pour la collectivité, d’inciter à la pertinence des prescriptions et des actes au lieu de rechercher à développer les activités rentables pour l’établissement, de donner un sens à une cogestion effective médico-administrative disposant d’une réelle autonomie grâce à une rénovation de la gouvernance impliquant médecins et gestionnaires, personnels et usagers.
- Une modification du mode de gouvernance impliquant plus les soignants tous corps de métiers confondus et les usagers dans les décisions de l’hôpital en sortant de la loi HPST .
Plus localement ils souhaitent “un plan régional confié aux ARS porté notamment sur la coordination entre l’hôpital et la médecine extrahospitalière pour répondre aux besoins de santé dans les territoires sur l’évaluation des embauches de personnels nécessaires et sur la réduction des disparités de revenus entre les professionnels libéraux et hospitaliers à qualification et activités comparables”.
Les Signataires :
Bernard Allaouchiche, Yves Berthezene, Hélène Desmurs-Clavel, Evelyne Callet-Bauchu, Perrine Devic, Francois Ducray, Laura Garnier, Jean-Francois Mornex, Philippe Reix, Fabrice Thiolliere, Frédéric Berard, Yves Bertrand, Franck Chotel, Vincent Cunin, Emmanuel Disse, Isabelle Durieu, Jean-Christophe Lega, Norbert Nighoghossian, Yves Rossetti, Caroline Tilikete, Alexandre Belot, Valentine Breant, Francoise Bouhour, Jullien Crozon-Claudel, Antoine Duclos, Gilles Freyer, Julie Marmorat, Mathilde Nouvier, Luc Thomas, Philippe Vanhems,
La chienlit continue, nous avons des ministres sourds, aveugles et qui ne savent réciter que des éléments de langage macroniens ... vivement les élections !
Quelle honte pour ce gouvernement.
De toutes les façons les ministres se font soigner en clinique ou sont sourds et aveugles.
Avec tous ces députés qui désertent LREM, formation complètement artificielle, vivement une bonne cohabitation.