Manifestation contre la loi de sécurité globale, 12 décembre 2020, Lyon, cours Gambetta © Lyon Capitale

Lyon : huit personnes devant la justice suite à la manif de samedi, dont trois mineurs

Huit personnes sont présentées devant le tribunal de Lyon ce lundi 18 janvier, dont trois adolescents, pour des infractions qu'ils auraient commises en marge de la Marche des libertés de samedi.

La manifestation de ce samedi 16 janvier avait été organisée contre la loi dite "de sécurité globale" et la répression policière. Déclarée en préfecture, elle a brutalement été stoppée par les forces de l'ordre à peine 1h30 après le départ, au niveau de Charpennes. A la suite de quoi les forces de l'ordre ont abondamment fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Dix personnes ont été interpellées en marge du cortège. Huit d'entre elles sont passées devant le tribunal de Lyon ce lundi 18 janvier : cinq adultes et trois mineurs.

Pour les majeurs, trois Lyonnais âgés respectivement de 46, 23 et 21 ans sont passés en comparution immédiate. Ils sont accusés de ne pas s'être dispersés après les sommations effectuées par les forces de l'ordre et d'avoir commis des violences avec une arme improvisée à leur encontre. Un jeune homme de 19 ans originaire de l'Isère et un homme de 28 ans en provenance de l'Ain seront convoqués par procès-verbal ultérieurement devant la justice. Trois adolescents âgés de 16 à 17 ans sont présentés devant le juge des enfants ce lundi, pour une mise en examen.

Le collectif lyonnais "Non à la loi de sécurité globale" évoque une journée "sabotée" et fait part de ses préoccupations concernant les nouvelles stratégies de maintien de l'ordre en vigueur : "Les quelques dégradations légères observées sont courantes et ne justifient pas l'interruption d'une manifestation déclarée. La dernière entrave similaire observée à Lyon, remonte à mai 2019 sur une manifestation nationale des gilets jaunes, elle aussi stoppée aux mêmes motifs futiles et brutalement dispersée. [...] L'immense majorité des participants ayant subit les agressions gazeuses et coups de matraques lors des charges intempestives ne sont coupables d'aucun délit et au contraires victimes de mises en danger répétées et ces pratiques courantes deviennent insupportables."

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