En pleine radiothérapie pour irradier un cancer avec métastases, le patient ne reçoit pas le traitement au bon endroit, et les rayons irradient son encéphale.
C’est une erreur que ne sont pas prêts d’oublier les personnels de l’hôpital privé Jean-Mermoz. En août dernier, un patient se rend au centre, repris depuis 2018 par des médecins libéraux selon Le Progrès. Atteint d’un cancer avec métastases à la deuxième vertèbre cervicale, le patient aurait dû être traité pour cette zone. Seulement, c’est son encéphale qui est irradié lors des trois premières séances de radiothérapie. Le docteur Régis Coquard, directeur médical du centre, estime qu’une "erreur de transmission orale" est à l’origine de cette mauvaise manipulation, lors du scanner consistant à cibler la zone à traiter. La malheureuse erreur a été signalée à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et traitée en interne par le centre, pour qu’aucune erreur de ce type ne se reproduise. "Cet événement nous a permis de nous remettre en question pour améliorer la qualité du service et la sécurité des patients", poursuit le directeur.
Quant au patient, il serait hors de danger selon le docteur Régis Coquard qui se veut rassurant : "Ce patient est suivi régulièrement […] il n’a aucune conséquence médicale." C’est au bout de la troisième séance de radiothérapie que l’erreur a été révélée. Rectifiée depuis, le traitement du patient a repris son cours normal. L’incident a malgré tout été classé "provisoirement" à 2 sur l’échelle ASN-SFRO (Société française de radiothérapie oncologique), soit "susceptible d’occasionner une altération modérée d’un organe ou d’une fonction". L’échelle ASN-SFRO va de 0 à 7.