Baptiste Pinsart, programmateur au club Le Sucre (Lyon - Confluence) et pour le festival des Nuits Sonores, est l'invité de la quotidienne de Lyon Capitale, 6 minutes chrono. Il revient sur la situation des boîtes de nuit, fermées depuis le 10 décembre dernier en raison de la crise sanitaire.
Fermées pendant 16 mois entre mars 2020 et juillet 2021, les boîtes de nuits ont rouvert quelques mois jusqu'au 10 décembre 2021. Avant de refermer. Le Premier ministre a annoncé leur réouverture le 16 février 2022.
Mais que le temps est long pour les acteurs de la nuit. Baptiste Pinsart, programmateur chez Arty Farty, qui est notamment responsable de la direction artistique au club Le Sucre (Lyon - Confluence) et pour le festival des Nuits Sonores, est l'invité de la quotidienne de Lyon Capitale, 6 minutes chrono. Il raconte le quotidien d'un programmateur depuis deux ans alors que les clubs ont été fermés pendant... 16 mois. Et sans grande visibilité avec toujours ces menaces de refermeture.
"Au début de la crise sanitaire, on était plutôt dans la logique de reprogrammer. Aujourd'hui, on a vu à quel point on pouvait travailler, puis après détricoter, c'était une perte de productivité, une perte d'énergie et que ça amenait pas mal de déprime. Ca pouvait mettre de gros coups au moral. Quand on commence à travailler sur le futur, qu'on reste fermé et qu'on est obligé d'annuler de nouveau ce qu'on avait préparé...", explique-t-il (l'entretien a été réalisé cette semaine, avant l'annonce de la date de réouverture.
"On profite de ces moments-là pour réfléchir sur des questions plus larges, sur comment on peut réimpliquer un peu plus la scène locale dans nos programmations, retravailler un peu plus sur des circuits courts artistiques, les mettre en avant, comment on peut faire de l'accompagnement, comment on peut proposer de la résidence de création", ajoute Baptiste Pinsart.
Le programmateur revient également sur les aides, ou pas, qui sont accordées aux employés et aux enseignes de la nuit. Quel avenir, d'ailleurs, pour les plus de 1300 boîtes de nuit en France et pour le monde de la nuit en général ? "Il y aura forcément des traces..." explique encore Baptiste Pinsart.
,