Les Journées de l’Economie reviennent à Lyon pour une 12e édition les 5, 6 et 7 novembre. Le programme a été conçu autour des urgences et des crises actuelles, avec comme problématique “Environnement, numérique, société, la décennie de tous les dangers”.
Fondées en 2008 par Pascal le Merrer, enseignant à l’ENS de Lyon, les JECO proposent des conférences, débats et rencontres consacrés à l’économie. Cette année, l’évènement est axé sur la menace environnementale globale et interroge sur les réformes à entreprendre pour aller vers un “capitalisme progressiste” selon les termes de Joseph Stiglitz, invité de cette 12e édition. Parmi les grands thèmes abordés, la transition énergétique, la remise en cause du libéralisme, la transformation numérique, la démocratie et la montée des populismes.
Démocratiser l’analyse des tendances économiques
Les JECO sont reconnues avant tout pour leur vocation pédagogique et l’ambition de démocratiser l’analyse des tendances économiques. Karine Dognin-Sauze, vice-présidente déléguée à l’Économie, à l’innovation et au développement numérique de la métropole de Lyon met en avant “l'ambiance conviviale” des JECO qui permettent de “déconstruire les questions de société, en ouvrant le débat économique". Cette édition va notamment mettre en avant l’urgence environnementale a travers trois conférences : "La transition c’est maintenant", "Le grand procès du libéralisme" et "Dialogue social : les clés de l’avenir".
Pascal Le Merrer, fondateur et directeur des JECO, explique le choix du programme : "la société est en avance sur ceux qui doivent prendre des décisions donc c’est normal de faire une conférence sur la transition (…) on doit éviter de faire des erreurs pour les décisions à venir, et le rapport du GIEC revient souvent d’ailleurs pour nous rappeler à l’ordre".
Le professeur agrégé en économie de l’ENS Lyon pense que les acteurs qui pèseront sur les futures réformes environnementales sont les citoyens, d’où un évènement axé sur le volontarisme. "Les citoyens sont prêts à agir et les JECO c’est le moyen d’échanger avec eux, puis aussi de faire comprendre la nécessité d’agir de manière horizontale et pas top down (…) en économie on a été mauvais pendant longtemps, on n’avait pas de territoires, on avait un homo œconomicus et c’était pareil pour l’environnement. Mais maintenant on rattrape notre retard avec les JECO », explique-t-il. Son souhait, "mutualiser les expériences pour comprendre les territoires ». C’est dans cette optique que sera mis en place un réseau francophonie : 5 tables rondes avec des délégations étudiantes suisses et tunisiennes, mais également des dialogues avec Montréal.