La manifestation nationale anti-loi Travail s’est déroulé dans un calme relatif dans les rues de Lyon. Si la marche a été émaillée de quelques heurts, plusieurs interpellations ont lieu place Bellecour avec la dispersion des manifestants.
“Justice nulle part, police partout”, “tout le monde déteste la police” ou “la loi Travail on n’en veut pas”. Les slogans résonnent dans le cortège de manifestants anti-loi travail marchant dans les rue de Lyon. Reliant les Brotteaux à la place Bellecour, ils sont 7000 (chiffres des organisateurs) à hurler leur colère contre la loi travail. Mais après des manifestations très violentes dans d’autres villes de France notamment Rennes et Paris, la colère s’est surtout concentrée sur les services de police.
Si la marche a débuté avec quelques heurts, le reste s’est déroulé dans un calme relatif et encore une fois sous haute surveillance. En plus des nombreux policiers à terre, on a dénombré plusieurs camions, un bateau sur le Rhône et un hélicoptère pour encadrer le cortège. En face, des manifestants, mais aussi une bande de très jeunes casseurs, on leur donne 16 ans. Après des jets de pierre sur des policiers, et des tentatives pour forcer une porte d’immeubles et plusieurs boutiques, ils seront d’ailleurs rappelé à l’ordre par un manifestant. Plusieurs magasinss’étaient barricadés par précaution.
Convergence des luttes
En remontant le cortège, ce qui saute aux yeux, c’est la différence entre les syndicats et les autres. Cette manifestation du 17 mai est le fruit d’une volonté commune aux syndicats et à Nuit Debout : celle de la convergence des luttes. Ils étaient tous là aujourd’hui, Nuit Debout, les syndicats et même un tout petit groupe de défense des droits des femmes et LGBT.
L’ambiance est beaucoup plus joyeuse du côté des syndicats où ça chante plus que ça ne s’agite. Pareil chez les défenseurs des droits des femmes où les manifestantes dansent avec leur banderole. Pourtant, en arrivant place Bellecour, la CGT s’insurge et appelle les CRS à cesser les provocations : un groupe de policiers vient de traverser le cortège. Un moyen selon les syndicats de “pousser à la faute pour faire du sensationnalisme”.
Place Bellecour, tout semble calme jusqu’à ce que des bagarres éclatent entre policiers et de jeunes manifestants, à coups de pierre d’un côté et de matraques et gaz lacrymogènes de l’autre. Au moins un canon à eau était installé sur la place et il y aurait eu plusieurs interpellations.
Pour rappel, les manifestations précédentes ont été émaillé de violences de ce type. La dernière manifestation du 28 avril avait rassemblé entre 5 500 (chiffres de la police) et 15 000 personnes (chiffres de la CGT).