Les pilotes de la filiale court-courrier du groupe Air France sont entrés en grève ce jeudi 13 juillet pour protester contre l’arrêt des négociations avec la direction sur les conditions de travail des salariés. Les pistes de l’aéroport Saint-Exupéry sont parmi les plus touchées par la mobilisation.
Les voyageurs français qui avaient réservé un billet chez HOP ! pour leur départ en vacances se retrouvent face à une mauvaise surprise. D’après le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes de ligne de la compagnie et à l’initiative de la grève avec le FUC, environ 50% des avions sont annulés aujourd’hui à l’aéroport Saint-Exupéry. Et la situation ne risque pas de s’améliorer. Alors que le préavis de grève court jusqu’au 18 juillet, le syndicat table sur des chiffres plus importants pour les prochains jours, "car les pilotes ayant voyagé aujourd’hui seront en repos".
A l’origine de cette grève, la fusion de trois compagnies le 3 avril 2016. Airline Air, Brit Air et Regional deviennent HOP ! Avec cette fusion, les accords négociés dans chaque compagnie disparaissent. S’ensuivent alors des discussions devant aboutir à un accord d’entreprise sous quinze mois. Le SNPL accuse la direction de vouloir "harmoniser les accords précédents par le bas", dénonçant les conditions de travail, avec "un déficit de trente pilotes qui crée des pilotes en tension". Les plans successivement mis en place par la direction ont aggravé la situation de l’entreprise et de ses salariés qui revendiquent "une volonté de sauver la boîte au-delà de leurs conditions de travail".
Un arrêté ministériel a permis à la direction de passer outre les négociations en cours, attisant la colère des syndicats. Le SNPL se dit "prête à réactiver la grève plus tard si nos revendications ne sont pas entendues". Ils espèrent pour l’instant "que la direction retrouve le chemin de la raison".