Le titre du Progrès ce matin, à l'heure du retour des congés, a dû en interpeller plus un. D'après une étude de la société de services financiers UBS, le quotidien relève que le temps de travail des Lyonnais est le plus réduit (1582 heures par an), parmi les 73 grandes métropoles étudiées. Lyon figure aussi à la 22e place au classement des villes où les salaires sont les plus élevés, loin derrière Zurich, Genève et New York (où les charges sociales sont faibles), mais juste devant Paris ou Rome. Heureux Lyonnais qui selon cette étude travaillent moins que les Parisiens pour gagner plus... D'autant plus heureux que le niveau des prix à Lyon, toujours selon l'étude UBS, est loin d'être le plus élevé. Le loyer moyen d'un 3 pièces est ainsi de 790 euros à Lyon, contre 1920 euros à Paris... et 3990 euros à New-York !
A part sur la question des prix, les résultats de cette étude sont tout de même assez surprenants. Ils s'expliquent par la méthodologie employée : UBS a basé son étude sur seulement 14 professions (instituteur, ouvrier qualifié dans l'industrie, ingénieur, agent de call-center...). Certains emplois dits "métropolitains", hautement rémunérés et par nature sur-représentés dans les capitales ne sont donc pas pris en compte. Les derniers chiffres disponibles de l'INSEE donnent d'ailleurs des résultats très différents. En 2006, le salaire moyen en Rhône-Alpes était ainsi de 1870 euros net, nettement moins que le salaire moyen en Île de France (2495 euros, soit +33%). L'écart est cependant moins important pour les seuls employés, qui gagnaient en moyenne 1356 euros en Rhône-Alpes et 1443 euros net en île de France (+6%). Etant donné le prix des loyers à Paris, ce dernier indicateur rejoint les conclusions de l'enquête UBS sur un point : il vaut mieux être un employé à Lyon qu'à Paris.
Lyon, la capitale du "travailler moins pour gagner plus" ?
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