La Fnic-CGT appelle à un rassemblement à Lyon le 7 novembre. Les syndicats souhaitent appuyer des propositions afin de consolider l’industrie française du PVC, en berne depuis la crise économique de 2008. L’entreprise Kem One, implantée à Lyon, est particulièrement concernée par ces mesures.
La CGT des industries chimiques appelle à un rassemblement à Lyon, place Guichard, vendredi 7 novembre à partir de 11h. L'organisation syndicale espère focaliser l'attention sur le secteur du PVC en Europe, particulièrement touché par la crise (-30 % en volume entre 2007 et 2009). L'industrie du PVC est en effet directement dépendante du secteur automobile et de la construction, qui ont été frappées de plein fouet par la crise, mais aussi des industries de l'agroalimentaire.
Une industrie “sabordée” selon la CGT
La Fnic-CGT dénonce "un gâchis économique et social, des aides financières accordées aux employeurs par milliards d'euros alors que l'industrie est sabordée, démantelée au nom d'intérêts financiers". L'organisation syndicale rappelle que la France, deuxième place forte européenne de production de PVC, est mise en danger par les "politiques patronales" et les restructurations, citant notamment l'exemple d'Arkema (désormais connue sous le nom de Kem One), qui a "cédé ses activités vinyliques en 2012 au bandit américano-suisse Klesch".
Pour remettre d'aplomb la filière PVC, les organisations syndicales concernées réclament plus d'investissements, une modernisation du site de Kem One, une protection législative contre le dumping social et dans le domaine environnemental, une taxation des produits importés, "l'abrogation du pacte de responsabilité et la réduction drastique de la rente des actionnaires".