La mise en place de la circulation différenciée à Lyon ne pourrait bien avoir qu'un rôle limité sur l'épisode de pollution aux particules fines en cours, les transports routiers n'étant à l'origine que de 18% des émissions de ce polluant.
La préfecture du Rhône a mis en place depuis ce vendredi matin la circulation différenciée à Lyon, Villeurbanne et Caluire-et-Cuire pour lutter contre un épisode de pollution aux particules fines PM10 en cours dans le bassin lyonnais. Cette mesure cible les véhicules classés Crit’Air 3, 4 et 5 qui forme la majorité de la pollution liée au parc automobile.
Toutefois, la circulation ne représente qu'une petite portion des émissions de particules fines. Selon le dernier rapport d'Atmo-Auvergne-Rhône-Alpes 19% des PM10 sont produites par les transports routiers et 18% des PM2,5. Elle est cependant très fortement émettrice d'oxydes et dioxydes d'azote (61% des émissions) qui sont relativement bas actuellement à Lyon.
Qui est le coupable ?
Pour revenir au PM10, la principale source de cette pollution est le chauffage résidentiel (47%), puis l'industrie (17%) comme le montre le tableau ci-contre. Les pouvoirs publics ont d'ailleurs annoncé des mesures concernant ces sources de pollution hier en interdisant la pratique du brûlage des déchets est totalement, l’utilisation du bois et de ses dérivés comme chauffage individuel d’appoint ou d’agrément, l’utilisation des barbecues à combustible solide ou encore en demandant e réduite la température de chauffage des bâtiments, en moyenne volumique, à 18°C. Des mesures dont l'effet pourrait bien être plus important que la médiatique circulation différenciée.
“La seule solution serait de dire ‘on arrête de se chauffer’, mais ça ne ferait pas rire grand monde. Donc à court terme, on ne peut jouer que sur les leviers transports et industrie. À l’inverse, sur le plus long terme, les collectivités et l’État travaillent sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements en renouvelant les modes de chauffage”, expliquait un ingénieur d'Atmo en novembre dernier lors d'un précédent pic de pollution. La pluie attendue ce samedi devrait aussi fortement améliorer la qualité de l'air et probablement mettre fin aux mesures exceptionnelles mises en place depuis ce matin.
La pollution en baisse depuis 20 ans
Si la thématique de la pollution a pris de l’ampleur dans l’espace médiatique ainsi qu’au sein des aspirations des Français, force est de constater que cette pollution a diminué depuis vingt ans. Selon Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, les émissions de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) ont baissé de 52 % depuis 2000, les NOx de 53 %, les PM10 de 40 % et les PM2,5 de 42 %. Seul l'ozone augmente depuis 2007 (22%). L'enjeu de lutter contre l'émission de ces particules fines est toutefois d'importance. D’après une étude de Santé Publique France, la pollution, et notamment les particules fines PM2,5, est responsable de 48 000 décès par an dans l'Hexagone.
Pour tous savoir sur la pollution à Lyon, lisez notre dossier ZFE paru fin 2020 en cliquant ici, ici et ici.
Et dans ces mesures où est la part des particules liées aux vents venus du Sahara? On avait dit qu'elles étaient à l'origine de la vague de ces jours ci.
Qui est responsable : la nature "Anticyclone" et sable du SHAARA.
Qui est coupable: les automobilistes qui ont des voitures trop anciennes par faute de moyens financiers pour les remplacer.
Trop facile de taper toujours sur les mêmes !
De plus, je crois que la réponse à la question posée dans le titre se trouve dans l'article !