La pandémie de Covid-19 a plus que jamais montré l'impérieuse nécessité de vulgarisation des connaissances scientifiques pour lutter contre la désinformation.
La grande finale de "Ma thèse en 180 secondes" de l'Université de Lyon, dont Lyon Capitale est le partenaire media historique, se tiendra mardi 23 mars, à 18h, dans le Grand amphithéâtre de l'Université de Lyon (7e). En raison de l'épidémie de Covid-19, elle se tiendra exceptionnellement à huis clos, en présence des 13 candidats et des 5 membres du jury.
On ne présente plus l'événement : un stand-up international de doctorants de toutes disciplines qui ont 3 minutes chrono pour présenter leur thèse via un exposé clair, concis et convaincant sur leur projet de recherche. Objectif : séduire un auditoire profane et diversifié.
La finale de l'Université de Lyon (17 écoles doctorales, 155 000 étudiants, + 5000 doctorants, 1000 thèses soutenues chaque année, 6 800 enseignants-chercheurs entre Lyon et Saint-Etienne) verra s'affronter 13 doctorants présélectionnés sur 72 candidatures.
Prix du public
Cette année, pas de public donc mais une retransmission en direct dès 18h00 est prévue ici ou sur le compte Facebook de l'Université de Lyon (@UdLUniversitedeLyon).
Le jury, composé de cinq membres, représente au mieux les mondes universitaire, scientifique, économique, médiatique et culturel :
- Audrey Mazur-Palandre, ingénieure de recherche, ENS de Lyon
- Pascale Giraudon, directrice de recherche, INSERM
- Thomas Breban, responsable du département sSciences et techniques / Espace numérique, Bibliothèque municipale de Lyon
- Alexandre Valt, directeur de la recherche, Nouvelles Générations d’Entrepreneurs
- Guillaume Lamy, journaliste, Lyon Capitale
A partir de critères d'évaluation (talent d'orateur et implication, médiation du sujet, structuration de l'exposé, coup de coeur) , le jury décerne le premier prix, le deuxième prix et le troisième prix. Le premier prix du jury fait partie des deux lauréats qui représenteront l’Université de Lyon lors de l’étape nationale en avril prochain. Le deuxième lauréat étant le "prix du public ", les candidats comptent sur vous.
Les deux élus (auxquels s'ajoutent 3 "repêchage" de v$candidats volontazires de l'année dernière, finale annulée suite au confinement) représenteront l'Université de Lyon lors de la finale nationale, avant de qui sait peut-être décrocher une place, tant attendue pour Lyon, pour la finale internationale (Canada, Belgique, Maroc, Suisse, France...).
Conspiration, complotisme...
Fenêtre ouverte sur la science, "Ma thèse en 180 secondes" permet de vulgariser le discours scientifique, qui peut parfois être parfois abscons pour le béotien. C'est aussi l'occasion, particulièrement en cette période de méfiance envers la science, d'informer le grand public.
En novembre dernier, Marie Peltier, historienne, spécialiste du complotisme à l’Institut supérieur de pédagogie Galilée de Bruxelles, expliquait à Lyon Capitale que "la grosse crise que nous vivons est une crise du récit collectif. Nous manquons de logiciels explicatifs de ce qui nous arrive. Et c’est justement la plus-value des théories conspirationnistes : elles apportent des explications clé en mains à ce qu’on doit affronter, la Covid ou les attentats."
Lire : Coronavirus : “Le complotisme est devenu majoritaire dans le débat public”
On se rappelle aussi des paroles de Khaled Bouabdallah, alors président de l'Université de Lyon, à l'occasion de l'édition 2019 de "Ma thèse en 180 secondes" : "Une opération comme "Ma thèse en 180 secondes" valorise le rôle de la science dans la société. Et c'est d'autant plus estimable à une époque comme la nôtre, où on observe une défiance autour du rôle la science, ce qu'elle apporte. Il faut que les chercheurs dialoguent avec la société pour faire aimer la science car c'est le moteur du progrès humain et du bien-être de la société. La science permet de lutter contre les obscurantismes."
Les 13 candidats 2021 pour la finale de Lyon
Vous pouvez retrouver ci-dessous les 13 doctorants sélectionnés pour la grande finale lyonnaise 2021 de "Ma thèse en 180 secondes". Qui sont-ils ? Quel est leur parcours ? Pourquoi ont-ils choisi de participer au concours ? Et, en bonus, la vidéo de présentation de leur thèse en... 180 secondes.
Thibaut Sohier : "Structure de protection contre les attaques physiques en face arrière sur puces sécurisées"
Maude Gallimard : "Evaluer l’empreinte carbone de la recherche académique"
Maxime Rey : "Astrophysique (formation des galaxies) et simulations numériques"
Laurence Havé : "Neurosciences cognitives"
Kilian Caillaud : "Chimie des polymères et chimie supramoléculaire"
Éric Sergent : "Art funéraire au XIXe siècle : sculpture, architecture, ornement"
Sihem Sayah : "Astronomie gravitationnelle, optique, physique des matériaux et instrumentation"
Marylou Mantel : "Perception olfactive"
Dimitri Fayolle : "Chimie des systèmes complexes et origines de la vie"
Maxime Di Folco : "Imagerie médicale et apprentissage statistique"
Arsène Chemin : "Formation de Nanoparticules dans des plasmas générés par Laser"
Valentin Baron : "Traitement du signal"
Laura Bon : "Schizophrénie, remédiation cognitive et activité cérébrale"
Camille Léonce : "Les cellules cancéreuses face aux traitements"