Installé à Lyon, le père Joannes Rivoire fait l’objet d’une demande d’extradition de la part du Canada, à laquelle vient de s’opposer la France. Le prêtre franco-canadien de 92 ans est accusé d’avoir abusé sexuellement de jeunes Inuits dans les années 1960.
Ce jeudi 15 septembre, des délégués inuits du Canada ont donné rendez-vous aux journalistes au club de la pesse de Lyon pour aborder les accusations qui pèsent sur le père Joannes Rivoire, soupçonné d'abus sexuels sur des enfants inuits dans les années 60, alors qu'il était en mission dans le Grand Nord. Cet homme d’Église franco-canadien aujourd’hui âgé de 92 ans et qui réside dans un Ehpad de la Croix-Rousse fait l’objet d’un mandat d’arrêt au Canada depuis le mois de février.
Début août, le ministre canadien de la Justice David Lametti avait par ailleurs précisé que son pays demandait l’extradition du prélat. Une demande qui a été refusée mardi 13 septembre par la justice française, 48 heures avant que Tanya Tungilik et Jesse Tungilik, la fille et le fils d'une victime présumée du père Rivoire ne prennent la parole devant la presse lyonnaise.
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"La France n’extrade pas ses nationaux"
"Il a été rappelé que, conformément à sa tradition constitutionnelle, la France n’extrade pas ses nationaux", a affirmé à l'AFP la Chancellerie à l'issue de la rencontre avec la conseillère diplomate du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. "Néanmoins, en étroite relation avec le Canada, la France a demandé tous les éléments permettant d’établir les faits et d’interrompre le délai de prescription de l’action publique", a-t-on ajouté.
La Chancellerie souligne que "la France se tient prête à répondre à toute demande d’entraide judiciaire que lui formulerait le Canada ou, le cas échéant, à agir dans le cadre d’une dénonciation des faits qui lui serait formulée, sous réserve néanmoins d’examiner l’éventuelle prescription des faits". "Pour qu'une information judiciaire soit ouverte en France, il faut que les autorités judiciaires canadiennes dénoncent les faits, ce qui n'est pas le cas à ce stade", a par ailleurs indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Jusqu'ici, le prêtre, qui a quitté le Canada en 1993 après 33 ans de terrain, n'a jamais été inquiété. Après un premier mandat d'arrêt entre 1998 et 2017 pour agressions sexuelles sur trois mineurs, il fait l'objet d'un second mandat d'arrêt au Canada depuis février, après le dépôt d'une nouvelle plainte en septembre 2021 pour une agression sexuelle survenue il y a environ 47 ans.
C'est l'un des intérêts du "nationalisme" : se cacher derrière des frontières de papier.
Une honte.
Se souvenir que toute attaque contre l'institution cléricale est un chemin de croix.
Combien de temps l'affaire Lyonnaise Barbarin.
L'un des intérêts du "populisme" : se cacher derrière des masques de papier. Une habitude .