Installé dans une maison de retraite de la Croix-Rousse, le père Joannes Rivoire faisait l’objet d’une demande d’extradition de la part du Canada, elle a été rejetée le 26 octobre. Le prêtre franco-canadien de 92 ans est accusé d’avoir abusé sexuellement de jeunes Inuits dans les années 1970.
"Tous les recours juridiques possibles pour obtenir l’extradition de Johannes Rivoire de France ou sa poursuite dans cet Etat sont épuisés", déplorait mercredi 26 octobre le service des poursuites pénales du Canada peu après l’annonce du rejet par la France de sa demande d’extradition. Dans un communiqué, les autorités canadiennes expliquent que la France a refusé d’extrader M. Rivoire parce que la loi française interdit l’extradition de ses propres citoyens et qu’il "s’est écoulé trop de temps entre les événements et le dépôt des accusations". C’est cette dernière précision qui empêcherait également les autorités françaises de poursuivre le père Rivoire en France.
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Des inuits venus à Lyon en septembre
Accusé d’abus sexuels sur de jeunes Inuits du Grand Nord canadien dans les années 1970, le prélat de 92 ans qui vit aujourd’hui dans une maison de retraite de la Croix-Rousse avait de nouveau nié ces allégations en septembre lors d’une rencontre organisée à Lyon avec une délégation inuite. Lors d’une conférence qui s’était tenue après cette rencontre, des membres de la délégation avaient livré des bribes de leur entretien avec le père Rivoire.
"J’ai pu voir le monstre lui-même hier, j’ai regardé le diable dans les yeux, il n’avait pas de remords", Tanya Tungilik, enfant d'une victime présumée du père Rivoire
"Après que je lui ai dit combien il nous avait profondément blessés, il a répondu qu’il ne savait pas de quoi je parlais", racontait ainsi Steve Mapsalak, bouleversé. Cet Inuit dénonce des abus sexuels de ses 6 à ses 13 ans. Jesse et Tanya Tungilik, enfants d'une autre victime présumée, désormais décédée, Marius Tungilik, avaient eux aussi livré un témoignage poignant. "J’ai pu voir le monstre lui-même hier, j’ai regardé le diable dans les yeux, il n’avait pas de remords", rapportait, très émue, Tanya Tungilik. "Je voulais lui parler, mais pas entendre un seul de ses mensonges. Je lui ai dit qui j’étais, qui mon père était, ce qu’il lui avait fait, je lui ai dit qu’il avait ruiné la vie de mon père, devenu alcoolique à cause de lui. Qu'il pourrisse dans une prison au Canada ou finisse sa misérable vie ici, je lui ai dit qu'il finirait en enfer, qu'il n'y aurait pas de rédemption pour lui".
Un mince espoir persiste
Malgré la réponse des autorités françaises, le ministre des Relations couronne-autochtones canadien, Marc Miller, n’a pas complètement baissé les bras. Selon lui il reste encore des pistes pouvant mener à l’arrestation du père Rivoire. Dans son communiqué, le SPPC précise, en effet, qu’il travaille de concert avec la police fédérale afin qu’Interpol diffuse un avis de recherche pouvant conduire à l’arrestation de Johannes Rivoire dans un autre pays.
Les lois ont été écrites pas qui ?
Le "droit à l'oubli" pour les incriminés, mais aucun oubli possible (surtout sans aide psychologique) pour les victimes. Le crime de masse n'est pas compressible, mais le crime individuel, si.
Etonnantes écritures.
Mettez des cours de psychologie dans toutes les écoles du monde, et les manipulations des pédophiles ne seront possibles.
(et pas des cours de psycho qui disent que l'humain enfant veut coucher avec sa mère ou son père).