Lyon : la grève des éboueurs du privé va continuer, le ramassage perturbé

Les négociations n'ont rien donné ce lundi matin entre les éboueurs du privé et la société Pizzorno. La grève devrait continuer au moins jusqu'à mercredi et le ramassage est perturbé à Lyon et Villeurbanne.

Une grève des éboueurs qui s'achève à Lyon, une autre qui continue. Depuis le 19 mars, les agents de la métropole de Lyon, réunis en collectif, s'étaient mis en grève pour demander une revalorisation salariale et des améliorations des conditions de travail. Ils avaient cessé le ramassage des ordures dans les villes de la métropole, à l'exception de Lyon et Villeurbanne où il est assuré par le privé. Après avoir trouvé un accord, ils ont voté la fin de la grève ce vendredi 5 avril. Depuis, ils s'activent pour nettoyer les rues, et les ordures qui s'entassaient depuis deux semaines commencent à disparaître des trottoirs.

Le privé en grève à son tour

Entre temps, depuis le 2 avril, les salariés de la société Pizzorno, chargés du ramassage à Lyon, se sont mis en grève à leur tour, couverts par un préavis déposé par Solidaires Transports (SUD). Ils demandent eux aussi une revalorisation salariale, 300 euros, ainsi que des améliorations des conditions de travail.

Dans les rues, les sacs commencent à s'entasser. Pour tenter de garder la main, Pizzorno fait intervenir des salariés d'autres collectivités comme Nice ou Valence qui se chargent des tournées, avec plus ou moins d'efficacité. "Vu l'état des rues de Lyon, je ne crois pas qu'ils soient très efficaces", souligne un représentant de Solidaires. De même, pour éviter les blocages des camions, ils sont régulièrement garés à l'extérieur du dépôt. La semaine dernière, il s'agissait du parking d'un centre commercial, puis celui de Renault Trucks. "Nous avons immédiatement contacté SUD là-bas pour les prévenir et demander que cela cesse", précise-t-on du côté de Solidaires.

Ce lundi matin, les délégués ont rencontré le directeur local de Pizzorno, sans le début d'une moindre négociation, selon les premiers retours. L'entreprise a renvoyé vers le comité social et économique qui se tiendra au siège à Draguignan ce mercredi. Par ailleurs, un huissier était présent ces derniers jours à Lyon pour interroger les salariés et savoir s'ils étaient grévistes : "Nous avons demandé à l'entreprise d'arrêter cette pratique. Ils n'ont pas le droit de faire ça, précise Solidaires, Ce matin, une demande d'intervention de la police sur le site a été faite. Les policiers sont repartis énervés d'avoir perdu leur temps. Ils ont vu que les grévistes étaient pacifistes et manifestaient juste dans l'entreprise".  En attendant, la grève devrait continuer encore trois jours et rien n'indique que les possibles négociations de mercredi soient concluantes.

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