Ce jeudi matin, la grève pour les salaires chez TotalEnergies a été reconduite au dépôt de Feyzin. Les réquisitions de personnels aussi, pour permettre le réapprovisionnent des stations touchées par des pénuries de carburant dans la région.
À quelques jours du début des vacances scolaires, le mouvement de grève pour les salaires, initié il y a trois semaines sur les sites de TotalEnergies, commence à s’essouffler. Ce jeudi matin, le mouvement a été suspendu sur le site de "Flandres" à Mardyck, près de Dunkerque, sur celui de La Mède dans les Bouches-du-Rhône et à la raffinerie de Donges, en Loire-Atlantique.
10 salariés réquisitionnés
En revanche dans la région lyonnaise la détermination des grévistes du dépôt de la raffinerie de Feyzin semble intacte. Le blocage du site a été reconduit ce matin par les salariés, selon Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies. "Le mouvement continue à Gonfreville et Feyzin. Il est suspendu partout ailleurs", a expliqué à l’AFP le représentant syndical.
La préfecture du Rhône a donc décidé de reconduire ses réquisitions de personnel ce jeudi pour tenter de maintenir l’approvisionnement des stations-service habituellement alimentées par la raffinerie de Feyzin. Comme mercredi 19 octobre, 10 employés du dépôt ont été réquisitionnés pour le quart de 6 heures et 10 autres le seront pour le quart de 14 heures a appris Lyon Capitale. Une mesure que continue d'irriter les grévistes, qui dénoncent une "entrave au droit de grève".
Des pénuries dans plus de 29% des stations d'Aura
Mercredi, selon nos infirmations, les réquisitions de personnel ont permis à environ 180 camions de quitter le dépôt de Feyzin, et un train de carburant a également pu partir en direction de Dijon. Avant les réquisitions la CGT assurait que pas plus d’une dizaine de camions ne quittaient le site chaque jour, contre près de 250 en temps normal.
Selon les derniers chiffres publiés par l’État mercredi, encore une station-service sur cinq (20,3%) connaissait des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant au niveau national. Néanmoins la situation se révèle plus tendue en Auvergne-Rhône-Alpes ou 29,4% des stations étaient encore sujettes à des pénuries selon le ministère de la Transition énergétique.
Comme quoi en Rhone Alpes, ils sont encore plus fainéants qu'ailleurs.