Près de 500 habitants de la place Gabriel-Péri, le cœur de la Guillotière, ont répondu à une enquête de quartier dans laquelle ils signalent “une nette détérioration de la qualité de vie”.
Le temps du diagnostic est terminé, celui des solutions concrètes est venu. Voilà, en substance, ce qui ressort de l’enquête de quartier menée autour de la place Gabriel-Péri par une association de riverains et dont Lyon Capitale a pu prendre connaissance. “Nous souhaitions avoir une vraie vision de ce que pensent les habitants et être légitimes auprès des autorités publiques, avec qui nous voulons être partenaires”, explique Thibault Bacle, ingénieur, habitant du quartier et président de Bien vivre à la Guill’.
L’association n’est donc pas passée par les canaux habituels (comité local d’information et conseil de quartier), souhaitant se focaliser strictement sur la place du Pont et son écosystème. Cette enquête, menée auprès de 150 personnes – représentant un peu plus de 500 habitants –, évalue de façon quantitative les retours des riverains sur la situation de leur quartier, elle ambitionne aussi d’orienter les actions à mener par la Ville et les services publics, “de façon à mieux vivre ensemble dans un quartier historiquement riche en multiculturalité”.
Je t’aime… moi non plus
Si les riverains apprécient la localisation centrale du quartier, son caractère cosmopolite, son offre de transports en commun et ses commerces (bien que toutefois mitigés sur la surenchère de kebabs et de magasins de téléphonie), les habitants pointent du doigt les problématiques liées à la propreté (déchets, encombrants, urine) et l’atmosphère sonore du quartier, en particulier la nuit. Les chiffres sont éloquents : 54 % des habitants ne se sentent pas en sécurité dans la rue, 77 % sont fréquemment témoins d’incivilités – 83 % quand il s’agit de trafics en tous genres, dont la prostitution de mineurs (communauté roumaine), localisée au début de la Grande-Rue-de-la-Guillotière – et 64 % ne sont pas satisfaits des services publics (principalement la sécurité et la propreté) sur la place.
Et quand il leur est demandé s’ils ont “tenté de quitter le quartier”, 31 % répondent par l’affirmative. Si un “deal” a été négocié avec la Ville – la police municipale est présente sur la place de 9 h à 19 h, la police nationale prenant le relais la nuit –, cette dernière “ne joue pas le jeu. À force de voir les policiers qui ne font rien, une impunité s’est installée, regrette Thibault Bacle. Il n’est pas rare de voir des ‘trafiquants’ proposer des cigarettes volées et du shit aux policiers.”
Une dernière statistique interroge, stigmate, en définitive, de l’incompréhension actuelle entre élus et citoyens : si six habitants sur dix déclarent avoir effectué une démarche auprès des élus, plus des trois quarts ne se sont pas sentis entendus.
La Ville de Lyon étudie la possibilité de réduire la présence de certains types de commerces comme les snacks, la restauration rapide et la téléphonie mobile au sein du secteur Gabriel-Péri. Dans ses propositions, Georges Képénékian est le seul à proposer un grand projet de rénovation urbaine de la Guillotière. Pour l’association Bien vivre à la Guill’, ce sont des “outils à dix ans. Nous voulons des outils qui peuvent être appliqués immédiatement”. La Guillotière restera-t-elle encore “de l’autre côté du pont”, comme on dit à Lyon ?
Tout est dit... Saleté, trafics, prostitution, insécurité, tapages, offre commerciale réduite.
Une mairie absente et l'impunité générale.
Voilà comment un quartier tombe à tel point vers les bas fonds que presque un tiers des habitants envisage de partir.
Difficile pour la place Gabriel Peri... et malheureusement difficile ailleurs aussi dans la Guill'. Pour ces secteurs également la mairie ne fait rien et n'entend rien.
Besoin de preuves ? Un tour dans le quartier de la route de Vienne... Là également presque uniquement des commerces de type Kebab, des commerces ouverts sans déclaration de travaux, des deals, des squats. En plus des tags !! Tout le quartier est vandalisé... toutes les façades sont dégradées, les mobiliers urbains également. Un constat qui démontre toute l'inefficacité de la politique anti tag de la ville. Rien que l'appréciation "Politique anti tag" fait rire et pleurer à la fois. Tant pis pour les habitants...
Quand on a lu l'article on à tout compris.Pour avoir un certains age cela fait plus de 50ans que ce coin avait réputation d'étre mal famé sale.Mais cela ne s'est pas amélioré mais empiré.Le prisunic en a tellement eu raz le bol qu'il a fermé.Voila un bel exemple de conquète les gens qui veulent vivre normalement quitte les lieux et laisse la place "aux nouveaux occupants" et la police me direz vous que fait elle:Elle est aux ordres"bas de bavures ne pas faire de vague voir mème "etre client"Que l'on se le dise cela se passe comme cela dans beaucoup de ville en France.Cela s'appelle le pourrissement et mème le karcher de Sarko est insuffisant
Tous les citoyens font le même constat, qui s'empire années après années. Mais dès qu'un politique parle de mesures de sécurité il est taxé de tendre vers l'extrême droite ... qui finira par arriver au pouvoir faute d'actions concrètes des politiques de droite et de gauche, ne parlons des LREM ...
La faute vient de l'Etat et la justice, pas de la municipalité ni la métropole.
Que peut faire un maire face à une telle déferlante de misère? Contrôler ses frontières? 🙂