Lyon mairie du 1er
Lundi soir, lors d’une manifestation sauvage contre la réforme des retraites, la mairie du 1er a été vandalisée par des manifestants. (Photo Hadrien Jame)

Lyon : la mairie du 1er vandalisée lors d’une manifestation sauvage

Des dégâts ont été enregistrés dans le 1er arrondissement de Lyon ce lundi soir en marge d’une manifestation sauvage. La mairie et un poste de police ont été pris pour cible par certains manifestants. 

Ils étaient près de 1 400 ce lundi soir à s’être réunis devant l’Hôtel de Ville de Lyon pour un concert de casseroles à l’heure où Emmanuel Macron donnait une allocution télévisée, à 20 heures, pour revenir sur la réforme des retraites. Un rassemblement festif et bon enfant, avant que les manifestants ne se séparent en plusieurs groupes pour entamer des manifestations sauvages. C'est à partir de là que de premiers débordements ont été enregistrés.

(Crédit Hadrien Jame)

Une poubelle en feu dans la mairie

Dans la soirée, un groupe de manifestants a fracturé la porte arrière de la mairie du 1er, située rue Terme, avant de pénétrer dans le bâtiment. Peu avant 23 heures, plusieurs élus de l’arrondissement étaient rassemblés sur place, avec à leur côté l’adjoint à la sécurité de la Ville de Lyon, Mohamed Chihi, qui évoque "une manifestation qui a dégénéré"

À l’intérieur, les restes d’une poubelle brulée, des débris de verre et les vitres coulissantes fracturées du 1er étage témoignent du passage du groupe de manifestants, présentés comme "violents" par la préfecture du Rhône dans un communiqué. D'après un adjoint d'arrondissement avec qui nous avons pu échanger, la poubelle en feu aurait été poussée à l'intérieur par les manifestants avant d'être éteinte par les pompiers.

Dans un message publié sur Twitter peu après les incidents, la maire du 1er arrondissement, Yasmine Bouagga, s’est dite "extrêmement choquée des actes de vandalisme contre la mairie […] C'est le service public de proximité qui est attaqué". L’élue EELV pointe également du doigt le rôle de "casseurs qui vampirisent les manifestations populaires" et "devront rendre compte de leurs actes". En fin de soirée, le maire de Lyon Grégory Doucet a de son côté dénoncé "des actions menées contre des services essentiels pour les Lyonnais".

Le poste de police municipale ciblé

Ce mardi matin les dégâts causés par les manifestants sont encore bien visible sur le poste de police municipale. (Crédit Hadrien Jame)

Quelques dizaines de mètres plus loin, les pompiers ont également dû éteindre des incendies devant le poste de police municipale du quartier et au sous-sol d’un immeuble situé à proximité. Une dizaine de personnes ont dû être évacuées du bâtiment le temps de l'intervention des soldats du feu.

Dans un communiqué de presse, la préfète du Rhône Fabienne Buccio a condamné "fermement ces atteintes aux biens publics". Peu après 23 heures, les pompiers étaient encore déployés rue Terme, épaulés par des forces de l’ordre déployées en nombre pour tenter de ramener le calme dans le quartier à grand renfort de gaz lacrymogènes. 

Vers 23 heures, les pompiers étaient encore sur place, au niveau du poste de police municipale. (Photo HJ)

Ces incidents ne sont pas sans rappeler ceux survenus il y a tout juste un mois, le soir du 17 mars, lorsque des manifestants avaient forcé l’entrée de la mairie du 4e arrondissement avant de tenter d’y déclencher un début d’incendie. La mairie du 1er, elle, avait déjà été ciblée par des jets de projectiles ces dernières semaines, la plupart des vitres du 1er étage en portent d'ailleurs encore les stigmates.

Lire aussi : Réforme des retraites : soirée de vives tensions à Lyon, l’Hôtel de Ville caillassé

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