La décision avait été annoncée en décembre dernier : les propriétaires qui mettent en location leurs appartements à Lyon devront désormais s’inscrire en ligne auprès de la métropole.
Faciliter l’accès aux appartements pour des locations longues durées, ajuster la concurrence entre les hôtels et les loueurs de meublés et faire respecter les obligations aux loueurs de meublés : telles sont les ambitions de la métropole de Lyon qui refuse de voir la capitale des Gaules se transformer en "musée" pour les touristes. A travers ces mesures, ce sont indirectement les géants de la location en ligne qui sont visés, Airbnb en tête de liste.
Désormais, pour chaque nuitée proposée en location, le propriétaire de l’appartement devra s’enregistrer sur une plateforme en ligne et récupérer un numéro d’enregistrement qui devra figurer sur toutes les annonces. En parallèle, si le bien est mis en location plus de 120 jours par an, ou si le bien est une résidence secondaire, le propriétaire devra faire une demande d’autorisation de changement d’usage auprès de la direction de l’aménagement urbain. La taxe de séjour devra être payée à la métropole. Pour les personnes qui passent par Airbnb, c’est le site qui se chargera de la collecte, pour les autres, il faudra directement la verser à la métropole.
La compensation, la solution ?
Lyon Capitale l’avait annoncé dès le mois de décembre dernier : pour mettre un logement de plus de 60 mètres carrés en location courte durée, il faut pouvoir proposer un logement équivalent en location plus longue durée. Il faut que le second bien représente une surface équivalente, et surtout, qu’il constitue une surface locative nouvelle : impossible de proposer un appartement existant, il faut créer de la surface locative. "La compensation devra être concomitante. Dès que vous déposez votre dossier pour le meublé, le même jour, il faudra déposer celui du logement locatif classique issu de la transformation. […] L’idée c’est de transformer quelque chose qui n’était pas un logement classique, et de récupérer une surface équivalente", expliquait Michel Le Faou, vice-président de la métropole de Lyon, en charge de l’urbanisme.
Les règles sont strictes, et la métropole s’engage à les faire respecter. Sa bonne volonté pourrait cependant être mise à l’épreuve. Seuls deux agents ont été recrutés pour contrôler les inscriptions, quand en 2016, 250 000 voyageurs dormaient en Airbnb à Lyon.
Décidément, tout, tout, absolument tout doit être réglementé en France. Et ça a un côté bien flippant. Je conçois que des règles soient nécessaires, mais à force de tout limiter/interdire, ne risque-t-on pas de perdre un peu notre liberté d'être ? Notre liberté d'esprit ? Ca me rappelle un peu la chanson de George Moustaki tiens...