L’arrêt du métro B depuis ce jeudi matin et l’évacuation compliquée des quelques 1 500 passagers qui se trouvaient à bord des rames embarrasse le Sytral, qui cherche encore l’origine de la panne. Une reprise du trafic est pour le moment annoncée pour vendredi 23 septembre à 5 heures, sans garantie. Explications.
À 8h12 ce jeudi 22 septembre toutes les voitures du métro B se sont arrêtées lorsque le poste de contrôle des TCL a perdu le contact avec les rames automatiques pilotées à distance. Dans les 5 à 10 minutes suivant l’incident, une première tentative pour relancer le système a échoué conduisant à l’annonce d’une interruption du métro B jusqu’à 9h30 et à une évacuation des quelques 1 500 passagers présents à bord des 7 rames arrêtées entre les stations.
"On cherche à comprendre pourquoi à 8h12 on a eu ce type de défaillance qui nous a fait perdre le contact entre les rames et le poste de contrôle", Thomas Fontaine, le nouveau directeur général de Keolis Lyon.
Pendant ce temps, les équipes de Keolis, qui exploite les TCL pour le compte du Sytral, l’autorité régulatrice des transports en commun lyonnais, se sont attelées à comprendre l’origine de la panne pour relancer le trafic, en vain. Ce qui explique que la reprise initialement annoncée à 9h30 a été repoussée à 10h30, puis 14 heures, puis 16 heures, avant que Keolis ne décide d’annoncer la fermeture de ligne B pour le reste de la journée et que le Sytral ne convoque une conférence de presse pour faire le point sur cette crise et faire son mea-culpa auprès des usagers.
Une gestion de crise pointée du doigt
Rarement, Jean-Charles Kohlhass, le 1er vice-président du Sytral, aura semblé aussi embarrassé. Habituellement très volubile, l’élu de la Métropole de Lyon s’est contenté de lire un texte de manière grave et posée pour exprimer les excuses du Sytral "aux usagers, aux personnes qui se sont retrouvées coincées et à toutes celles et ceux qui sont arrivés en retard à leur rendez-vous ou à leur travail" ce jeudi matin.
"Comme vous j’ai vu les vidéos de personnes qui se sont évacuées par leurs propres moyens et nous avons jugé que cela était inacceptable, que l’information au voyageur n’a pas été à la hauteur", Jean-Charles Kohlhass, le 1er vice-président du Sytral
Si la situation est difficilement tenable pour le Sytral c’est que ce nouvel incident sur le métro B intervient après trois pannes majeures survenues le 24 août, le 14 et le 20 septembre, alors que ce nouveau métro automatique est entré en service fin juin à la suite de nombreux mois de travaux. Les pannes des dernières semaines ne seraient toutefois pas liées à la panne de ce jeudi et à l’automatisation du métro, mais à un problème d’alimentation électrique, "suite à une baisse de tension du réseau Enedis", explique Jean-Charles Kohlhass. Des actions seraient d'ailleurs en cours pour éviter que ces pannes par "défaut électrique" ne se reproduisent.
Coincés dans une rame du #métro B de #Lyon depuis un moment, excédés et sans nouvelles du @SYTRALmobilites et des agents @TCL_SYTRAL qui devaient les évacuer, des passagers descendent sur les voies, dans un tunnel pic.twitter.com/ipmzHG0HIT
— Lyon Capitale (@lyoncap) September 22, 2022
En l’absence de Bruno Bernard le président du Sytral, en déplacement, Jean-Charles Kohlhaas s’est également offusqué d’avoir vu des usagers se sentir obligés de sortir d’eux-mêmes des rames du métro pour remonter à la surface en l’absence d’agents de Keolis. Pointant du doigt une défaillance de "l’information au voyageur" fourni par Keolis, l’élu juge la situation "inacceptable".
Lire aussi : Lyon : le métro B totalement à l’arrêt ce jeudi matin après un incident
La raison de la panne pas encore identifiée
Plus embarrassant encore, à 16 heures ce jeudi, le Sytral et Keolis n’étaient toujours pas en mesure d’expliquer l’origine exacte de la panne. "À l’heure où je vous parle, Alstom [le constructeur du métro, NDLR] ne peut pas nous assurer une compréhension du déroulement de la panne", explique Jean-Charles Kohlhass. Raison pour laquelle le trafic du métro B ne reprendra pas ce soir, afin d’éviter qu’un nouvel incident ne survienne en pleine heure de pointe. "Depuis ce matin nous constatons une défaillance sur laquelle en l’état nous n’avons pas de diagnostique suffisant pour se dire qu’il peut être opportun de remettre en service sans risque", abonde Thomas Fontaine, le nouveau directeur général de Keolis Lyon.
"On ne remettra en service que quand la cause aura été comprise analysée et avec un plan de traitement à la suite pour éviter un nouvel incident de ce type", Thomas Fontaine, le nouveau directeur général de Keolis Lyon.
Une reprise du trafic est pour le moment annoncée pour 5 heures ce vendredi 23 septembre, mais, là encore, aucune certitude de la part de Keolis, qui prévient que le trafic ne reprendra que si la panne a été identifiée d’ici là. "On ne remettra en service que quand la cause aura été comprise analysée et avec un plan de traitement à la suite pour éviter un nouvel incident de ce type", reconnaît Thomas Fontaine. Autrement dit, "on ne peut pas garantir avec certitude la remise en service" vendredi matin, admet le directeur de Keolis, avant d’affirmer "mais on va tout faire pour.” En attendant, des bus relais sont mis en places entre la gare d’Oullins et la gare de la Part-Dieu pour assurer le transport des usagers, une nouvelle fois privés du métro B.
il faudra une alternatif au metro entre oullins et gerland ca serai bien de prolonger le tram T1 ou T10 vers oullins et pierre benite en le faisant traverser par la futur passerelle mode dou de gerland a oullins
Le T1 est déjà bien surchargé et très ralenti en serpentant entre Saxe et Université !
Jean-Charles Kohlhass pourait proposer son téléphérique entre Oullins Charpennes !
Une vraie daube ce métro automatique, de plus réduit d'un tiers en capacité, ces décisions sont incompréhensibles et injustifiables.
La "nouvelle" métropole aurait-elle choisi des responsables de services techniques non pas en fonction de leur compétence mais en fonction de leur allégeance à l'idéologie des dirigeants? La dégradation d'observe non seulement avec cette ligne mais aussi avec les bus dont les horaires sont de moins en moins appliqués (notamment la ligne C4 dont la fréquence n'a souvent rien à voir avec ce qui est annoncé).
A quand la mise sous tutelle de notre ville?
J'approuve! c'est la même chose sur bien d'autres lignes et parfois même des bus annoncés sont supprimés bref c'est la pagaille complète et ça dure depuis mars dernier ils osent en plus mettre des affichettes pour expliquer leur manque de personnel mais ça ne nous regarde pas s'ils sont imprévoyants ou s'ils considèrent trop mal les agents de conduite pour rendre le job attractif. Tout le monde ne peut pas être payé comme M Bernard en tant que président du sytral une somme astronomique au regard de la médiocrité du service rendur réellement.
Et bien sûr aucune compensation financière n'est proposée aux abonnés le sytral a pourtant fait de confortables économies pendant la durée du covid en supprimant des tas de bus de trams et meme de métros l'hiver.
Ah et puis tout à coup vous verrez dès qu'il y a des opérations commerciales comme les achats de noel, la fête des lumières là ils en trouvent des conducteurs au point de renforcer le service de certaines lignes.
Cela s'appelle du foutage de gueule en long large et en travers. Les tcl sont à bannir tellement ils sont nuls
Kéolis....j'y ai bossé quelques années.
Argent public jeté par les fenetres, incompétence crasse à tout les étages .Aucun controle du SYTRAL.
Trop dur à supporter, j'ai démissionné.