Selon les données d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, la pollution liée au trafic automobile a fortement baissé partout en France depuis le début du confinement pour lutter contre le coronavirus. Pourtant l'agence de la qualité de l'air craint le retour à la normale.
Dans un communiqué publié ce mardi par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, les observatoires régionaux de qualité de l’air ont présenté un bilan “confirmant la très nette diminution de la pollution automobile (oxydes d’azote, NOx*) partout en France depuis la mise en place du confinement”. Selon les villes, les baisses varient entre - 30 % et – 75%.
À Lyon, la diminution a été de 63% et même de 65% dans l'agglomération. Dans la région c'est Grenoble qui enregistre la plus forte baisse avec -72%. “À noter que Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Valence et la vallée de l’Arve font partie des villes concernées par le précontentieux engagé par la Commission Européenne pour non-respect des valeurs réglementaires sur le NO2”, précise Atmo.
À travers ces données, l'agence de la qualité de l'air redoute une forte progression de la pollution après la fin du confinement. “Il ne faudrait pas qu’une reprise de l’activité économique et donc du trafic routier vienne annihiler les améliorations observées ces dernières semaines en matière de qualité de l’air”, appréhende-t-elle. Et de conclure : “La situation que nous vivons actuellement le prouve : une diminution drastique du trafic routier a un impact positif et immédiat sur la qualité de l’air et donc sur notre santé à court comme à long terme.”