La banderole « L’antifascisme n’est pas un crime » déployée devant le tribunal, où 7 militants antifascistes étaient jugés pour violences jeudi 4 novembre. Photo : Marie Allenou

Lyon : la préfecture du Rhône interdit des conférences du Lyon Antifa Fest

Trois conférences prévues à Lyon et Villeurbanne ce week-end dans le cadre du Lyon Antifa fest sont interdites par la préfecture du Rhône.

Ce jeudi soir, le rappeur Médine se produisait à La Rayonne à Villeurbanne dans le cadre du Lyon Antifa fest, un festival créé en 2013 à la suite d'une montée des actions de l'extrême droite lyonnaise. Dans un contexte de tension marqué par plusieurs manifestations aux slogans xénophobes et anti-Islam ces derniers jours à Lyon, la préfecture du Rhône a pris deux arrêtés interdisant la tenue de trois conférences prévues samedi et dimanche.

Le co-fondateur d'Action directe présent

Deux d'entres elles sont prévues demain à Villeurbanne dans un local situé rue de l'Egalité de 13 h à 16 h et de 17 h à 19 h. Elles sont intitulées "Répression d'Etat : dissolutions, anti-terrorisme, mouvements sociaux" et "Abolir la police". La première sera notamment animée par le Groupe antifascistes Lyon et alentours (Gale) officiellement dissous.

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La Gale participera également à la conférence de dimanche prévue à la librairie La Gryphe dans le 7e arrondissement de Lyon. Dans ses arrêtés, la préfecture du Rhône s'appuie ainsi sur la dissolution du collectif antifasciste et juge par ailleurs que les conférences sont susceptibles "de générer de graves troubles à l’ordre public dans le contexte actuel extrêmement tendu entre les groupuscules d’ultra-droite et d’ultra-gauche à Lyon".

La présence de Jean-Marc Rouillan, co-fondateur d'Action directe, groupe armé communiste, qui avait été condamné à huit mois de prison pour apologie du terrorisme après avoir qualifié les auteurs des attentats de novembre 2015 de "très courageux", est elle aussi mise en avant par les services de l'Etat pour justifier l'interdiction.

La préfecture du Rhône juge par ailleurs que la conférence "Abolir la police", "comporte une dénomination dans la droite ligne de l’idéologie portant atteinte aux principes et valeurs de la République ainsi qu’à la cohésion nationale".

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