Gregory DOUCET - @Hugo LAUBEPIN
Gregory DOUCET- @Hugo LAUBEPIN

Lyon : largement majoritaires, les Écologistes sont-ils hégémoniques ?

Alors que le groupe écologiste s'est de nouveau renforcé au sein de l'exécutif de la Ville de Lyon, au détriment du PS, l'équilibre de la majorité pourrait se fragiliser.

Ce jeudi 26 septembre à l'occasion du conseil municipal de rentrée, la conseillère municipale Lyon en commun, ex-adjointe en charge de la culture, Nathalie Perrin-Gilbert a tancé le comportement "hégémonique" du groupe écologiste et du maire de Lyon Grégory Doucet. En cause, l'attribution de la délégation solidarités à deux élues écologistes, Marie Alcover et Sophia Popoff, après la démission de la députée PS nouvellement élue, Sandrine Runel.

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"Une estrade pas très paritaire" note Sandrine Runel

Un choix qui, effectivement, renforce le groupe écologiste au sein de l'exécutif, alors même que les dernières échéances électorales ont plutôt renforcé le PS, voire affaibli les Écologistes. De fait, Stéphanie Léger devient la dernière élue PS en charge d'une délégation. Sandrine Runel a ainsi noté, tout en discrétion, "une estrade pas très paritaire" politiquement - elle l'est en parité homme-femme - évoquant "de la concentration" et invitant le maire à "oeuvrer dans un esprit de coopération". "Ce n'est pas comme cela que vous convaincrez les Lyonnais, car l'écologie ne peut pas non plus être hégémonique dans la réalité et prendre le pas sur tous les autres sujets", a lancé de son côté NPG.

Si le maire de Lyon n'a pas souhaité répondre, s'en tenant au vote à l'unanimité au sein de sa majorité de la nouvelle composition de l'exécutif, en coulisses les élus écologistes ont regretté l'intervention de l'ex-adjointe à la culture. "Elle se comporte de plus en plus comme une opposante. La majorité a été consultée, ce n'est pas une décision unilatérale", assurent Gauthier Chapuis et Philomène Récamier, co-présidents du groupe écologiste à la Ville de Lyon.

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La parité homme-femme contraint les choix du maire

Pour remplacer Sandrine Runel, Grégory Doucet était en effet relativement contraint par une exigence de parité dans l'exécutif. Or, le groupe socialiste au conseil municipal ne compte que quatre élus, dont deux femmes : Sandrine Runel, devenue députée, et Stéphanie Léger, adjointe en charge de l'éducation. Et le groupe écologiste l'assure, le maire de Lyon a proposé à cette dernière de récupérer la délégation de sa collègue Sandrine Runel. L'adjointe à l'éducation aurait refusé la proposition, craignant une charge de travail trop importante, alors qu'elle porte déjà une importante réforme du temps périscolaire notamment.

Contactée, Stéphanie Léger n'a, au moment où nous écrivons ces lignes, pas répondu à notre sollicitation. La question s'était posée en des termes similaires lors de l'éviction de Nathalie Perrin-Gilbert, dont la délégation avait alors été attribuée à Audrey Hénocque, NPG étant la seule femme du groupe Lyon en commun. Pour tenter de maintenir un équilibre politique, Grégory Doucet l'avait alors épaulée d'Emmanuel Giraud, élu PS, et d'Adrien Drioli, qui avait alors quitté le groupe de NPG, lui reprochant ses "propos tenus dans la presse locale et nationale, sans concertation ni discussion".

Ainsi, quatre des sept élus PS et Lyon en commun éligibles à un poste au sein de l'exécutif y sont intégrés. "Nous sommes totalement en accord idéologiquement avec nos partenaires, il y a pas de sujet", tempère-t-on ainsi au sein de l'exécutif.

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