Lyon : le cacique Raoni à la rencontre de collégiens

Le célèbre chef de la communauté Kayapo, au Brésil, terminait sa nouvelle tournée européenne mardi 28 mai au musée des Confluences à Lyon. Après avoir rencontré Emmanuel Macron ou encore le Pape les jours précédents, il a échangé avec des collégiens lyonnais.

Je suis venu demander votre soutien pour protéger la forêt amazonienne !” Le cacique, chef indien en Amérique centrale, Raoni était reçu ce mardi 28 mai au musée des Confluences à Lyon, en présence notamment de David Kimelfeld, président de la métropole, et de Myriam Picot, vice-présidente déléguée à la culture.

Le chef Raoni a ainsi conclu sa tournée de trois semaines en Europe qui avait pour but de lancer l’alerte auprès de l’opinion et des dirigeants pour sauver, notamment, le parc indigène de Xingu, dans le sud de l’Amazonie brésilienne.

“Un symbole mondial de la lutte contre la déforestation”

Le chef de la communauté Kayapo a été reçu par une flopée de journalistes et d’élus locaux. À peine arrivée au musée des Confluences, Raoni a retrouvé, avec une certaine émotion, des membres de sa communauté aussi présents à Lyon dans le cadre d’une exposition autour de pièces kayapos.

Le chef Raoni et son célèbre labret sur la lèvre inférieure © Ludovic Séré

David Kimelfeld a salué ce “symbole mondial de la lutte contre la déforestation”, “une réelle source d’inspiration pour les habitants et en particulier pour les jeunes”. Le président de la métropole lyonnaise en a profité pour rappeler que “chacun doit prendre ses responsabilités” en matière environnementale, que ce soit “au niveau planétaire ou au niveau local”.

Les collégiens ont posé les questions

Le chef Raoni a pris la parole devant 14 collégiens du collège Clément Marot, dans le 4e arrondissement de Lyon. “Même si ma pensée est généralement positive, je suis de plus en plus préoccupé”, a-t-il déclaré. Et d’ajouter que “les gens au Brésil sont des idiots, des fous ! Ils sont en train de détruire la forêt”.

Il a ensuite répondu aux questions des collégiens “écodélégués”, parfois un peu à côté. Le chef de 87 ans a expliqué faire ce travail de prévention “pour les Indiens, mais aussi pour les Blancs” et a confié s’être senti obligé de s’engager quand il était jeune : “Il y avait tellement de problèmes que j’ai dû faire quelque chose !

La visite du musée terminée, le chef Raoni a voulu conclure sa venue sur une pointe d’optimisme. “Je crois en l’avenir parce qu’aujourd’hui les gens écoutent ce que je dis. Je crois que ce n’était pas le cas avant.”

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