Laurent Wauquiez n’en peut plus. Le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes ne supporte plus la guéguerre que se livrent depuis plusieurs semaines le maire de Lyon, Gérard Collomb et le président de la Métropole, David Kimelfeld. "Je suis très préoccupé parce que je vois monter les tensions", explique-t-il au Progrès.
L’interview de Laurent Wauquiez, dans Le Progrès de ce mardi, va sans doute faire sourire les états-majors de Gérard Collomb et de David Kimelfeld. Le président des Républicains et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes se dit "préoccupé". Préoccupé par quoi ? "Par les tensions que je vois monter entre la Ville et la Métropole à un niveau qui n’est pas raisonnable".
"Il y aura le temps des élections. Mais de grâce, on ne va pas vivre dans un combat de tranchées pendant des mois et des mois. Trop de rivalités se sont installées entre la Ville et la Métropole. Pour la région, la métropole de Lyon est une locomotive. Si la locomotive est à l’arrêt parce que j’ai deux conducteurs qui se tapent dessus, on ne peut pas y arriver", ajoute Wauquiez dans les colonnes du quotidien régional.
Collomb et Kimelfeld se sont salués avec le sourire lundi
Samedi, à l’occasion du lancement de son association "Nous sommes la Métropole" pour préparer les élections de 2020, David Kimelfeld est resté sourd à l’appel du pied de Gérard Collomb qui lui proposait d’être candidat à la mairie de Lyon. "Ma détermination aujourd’hui est sans faille. Parce qu’ensemble, nous sommes la Métropole", a notamment lancé le président de la Métropole, d’ores et déjà candidat à sa succession en 2020.
Hier, lundi, Kimelfeld et Collomb se sont croisés à l’inauguration du nouveau mémorial en hommage aux enfants d’Izieu, place Carnot (Lyon 2e) en présence de Beate et Serge Klarsfeld. Les deux hommes se sont salués avec courtoisie. Avec même le sourire. Le maire de Lyon a également pris le temps de saluer ses anciens proches, les députés de Lyon Anne Brugnera, Jean-Louis Touraine et Thomas Rudigoz, désormais passés dans le "camp" Kimelfeld.
"ll faut mettre les deux hommes autour de la table, conclut le nouveau médiateur Wauquiez. J’ai du respect et de l’estime pour Gérard Collomb et David Kimelfeld. Il y aura le temps des élections. Mais de grâce, on ne va pas vivre dans un combat de tranchées pendant des mois et des mois".