Le patient en état végétatif qui avait retrouvé "un état de conscience minimal" grâce aux travaux d'une équipe de médecins lyonnais était en fait déjà décédé au moment de l'annonce fin septembre. Un décès qui n'avait cependant rien à voir avec le protocole mis en place.
À la fin du mois de septembre, les HCL annonçaient qu'un patient en état végétatif avait récupéré un état de conscience minimal grâce à "une électrode est appliquée autour du nerf vague et est reliée à un petit boîtier semblable à un pacemaker qui est alors placé sous la clavicule". Une annonce faite sans précision d'un détail de taille : le patient était en fait mort depuis plusieurs mois. L'information a été révélée par Le Parisen le 27 septembre dernier. "Malheureusement, cet homme est décédé cette année, d'une complication pulmonaire. Cela n'a strictement aucun lien avec la stimulation électrique",a expliqué au journal Marc Guénot, le neurochirurgien qui a posé une électrode.
"Nous en avions discuté avec la famille. Ensemble, nous avions pensé, à tort, que cela allait entraîner un amalgame entre la stimulation et le décès. On était arrivés à la conclusion que ce décès -sans lien avec l'expérimentation- était un événement familial intime. C'était une erreur, car il était évident qu'on nous demanderait ce que ce patient était devenu", s'est justifié dans le journal Le Monde, le professeur Jacques Luauté qui suivait le patient. Ce dernier est décédé d'une infection pulmonaire. La mère de ce dernier a déclaré avoir fait le choix "de ne pas révéler le décès pour des raisons privées". "L'expérience leur a été profitable à tous. Il était beaucoup plus présent, j'ai vu les bénéfices pour mon fils. Cela a été une très belle période", a-t-elle conclu.