Hugo Martinez, le président de l’association Hugo, basée à Lyon et qui lutte contre le harcèlement scolaire, a été victime d’une campagne de haine en ligne après son passage au JT de TF1, le week-end dernier.
Le 15 mai dernier, Hugo Martinez intervenait dans un reportage diffusé au JT de 20 heures de TF1 suite à la mort d’une adolescente de 17 ans, poignardée à Ivry-sur-Seine, la veille, par un autre jeune. Le président de l’association Hugo, qui lutte contre le harcèlement et dont le siège est basé à Lyon, y dénonçait le harcèlement scolaire et regrettait le "manque de sensibilisation et de prévention", notamment concernant l’utilisation des "réseaux sociaux ou les jeux vidéo".
Au moins "20 000 messages" haineux
C’est à la suite de ce bref passage à la télévision qu’il a été pris pour cible par une campagne de cyber-harcèlement. "En moins de 48 heures, Hugo Martinez a reçu pas moins de 20 000 messages contenant des insultes, des intimidations, des menaces de violence contre lui et des membres de sa famille", dénonce le conseil d’administration de l’association, dans un communiqué publié le 20 mai. Il précise aussi que "le site internet de l’association Hugo a été victime d’une série d’attaques informatiques ayant pour objectif d’en perturber le fonctionnement".
Suite à son passage sur le JT de TF1, Hugo Martinez, Président de notre association, est victime de cyber-harcèlement. Plus de 20 000 messages haineux lui ont été adressés. Le Conseil d’Administration a souhaité par la voie du communiqué de presse lui apporter son soutien. pic.twitter.com/iuJHGiV5wG
— Association HUGO! (@asso_hugo) May 20, 2021
52 plaintes déposées
Interrogé par Tribune de Lyon, Hugo Martinez laissait entendre que son évocation des jeux vidéo dans le reportage pourrait être à l’origine de cette vague de haine. Lui-même victime de harcèlement scolaire pendant une douzaine d’années, il reconnaissait toutefois auprès de nos confrères que "c’est la première fois que ça m’arrive, à un niveau aussi élevé et brutal".
Selon l’association, 52 plaintes ont été déposées en son nom et plus d’une centaine de signalements ont été notifiés à la plateforme Pharos. Un dispositif créé par le gouvernement et qui permet de relever des contenus ainsi que des comportements illicites sur Internet.