Depuis le mois d’avril, les cyclistes ne cohabitent plus avec les piétons quai Sarrail. Sur cet axe reliant le parc de la Tête d'Or aux universités, une voie réservée aux vélos a été aménagée.
C’est un chantier que David Kimelfeld, le président de la métropole, s’est montré fier de présenter. Sur le quai Sarrail, une large piste cyclable a été aménagée. Sécurisé car séparé du reste de la chaussée, l’itinéraire longe les quais du pont Morand au pont de la Guillotière. Le président de la métropole de Lyon, souligne la nécessité de ces travaux : " cet axe est important car près de 10 000 vélos l’empruntent chaque jour. Avec cet aménagement, on a voulu désengorger les pistes sur les quais du Rhône et éviter que les vélos ne roulent sur la promenade piétonne, ce qui entraîne des conflits d’usage".
L’association La Ville à vélo, qui milite pour la construction d’itinéraires pour les cyclistes, salue cette nouvelle installation : " il était temps de faire un aménagement qualitatif pour dégager la promenade piétonne", affirme Fabien Bagnon, co-président de l’association. La construction d’une voie sécurisée, donc séparée du reste de la chaussée, est aussi considérée comme un atout, "c’est à la fois confortable et sécurisant. Ce genre d’aménagement incite les moins aguerris à faire du vélo. Les pistes cyclables doivent être pensées pour le plus grand nombre, pas seulement pour les cyclistes expérimentés". Selon la métropole, les pistes sécurisées correspondent à 30% du réseau lyonnais.
Objectif 1000 km de pistes d’ici 2020
L’aménagement du quai Sarrail s’inscrit dans une politique d’extension du réseau cyclable sur l’ensemble de la métropole. Un engagement nécessaire compte tenu du boom de l’utilisation du vélo depuis quelques années. "Il faut que les infrastructures suivent", souligne Alain Giordano, adjoint au maire de Lyon délégué aux espaces verts et aux nouveaux modes de vie urbains. En 2018, le plan vélo a été doté d’une enveloppe de 4 millions d’euros pour développer le réseau de pistes cyclables dans la ville de Lyon. Au niveau de la métropole, l’objectif fixé par le plan d’action pour les mobilités actives de 2016 visait la construction 1 000 km supplémentaires pour le mandat. Une action bien engagée sachant que 800 km ont déjà vu le jour. Plus largement, l’action de la métropole lyonnaise s’inscrit dans une volonté nationale de promotion du vélo, avec une aide financière pour l’achat de vélo à assistance électrique et le développement d’infrastructures urbaines adaptées. Le gouvernement souhaite faire monter à 12,5% la part du vélo dans les déplacements d’ici 2030.
Le réseau Vélo’v au cœur du dispositif
"Le plus important est de penser les pistes cyclables en termes de réseau, en lien avec les autres transports comme le tramway ou le métro", ajoute le président de la métropole. Le réseau Vélo’v n’est pas oublié. Une semaine après l’inauguration des nouveaux deux-roues de JCDecaux, David Kimelfeld replace le dispositif de vélos partagés lyonnais au cœur de sa politique. Une extension du service dans 21 communes de la métropole comme Bron, Écully et Saint-Fons est prévue pour 2020. Une expansion du réseau de pistes cyclables devrait suivre sur les routes de la couronne lyonnaise. Un engagement cher à La Ville à vélo qui milite pour plus d’aménagements en périphérie. "On souhaite que les habitants de la couronne bénéficient d’un bon réseau de pistes cyclables qui leur donne une alternative à la voiture", explique Fabien Bagnon.