Après ses propos jugés “révisionnistes”, Étienne Blanc a été débarqué de la présidence du groupe LR au conseil municipal par une partie de ses pairs. Un épisode qui ravive les divisions de la droite lyonnaise.
Ils ont beau être de moins en moins nombreux mandat après mandat, ils finissent toujours par se disputer. Et de plus en plus tôt. La promotion 2020-2026 des élus LR du conseil municipal lyonnais a battu un record de précocité. Ils n’auront eu besoin que de 500 jours pour céder au poison de la division. Pendant la campagne des municipales, Étienne Blanc a fait de la réunification de la droite lyonnaise son credo. Il voulait en finir avec les querelles internes qui avaient causé sa perte en 2001 et son incapacité depuis à reprendre le pouvoir. Deux ans plus tard, il est l’acteur principal de la nouvelle saison du feuilleton de la droite la plus bête de France, pour reprendre une expression presque consacrée désormais.
“Le régime de Vichy ne tolère pas l’ambiguïté.” Sébastien Michel, maire d'Ecully
Depuis l’été, Étienne Blanc crispe ses pairs. En juillet, il avait suggéré d’intégrer Éric Zemmour au casting de la primaire des Républicains. Des conseillers municipaux de droite toussaient en coulisses. Le sénateur Blanc a continué à se situer dans un entre-deux entre le polémiste et sa famille politique depuis. Une position de plus en plus intenable à mesure qu’Éric Zemmour pilonne la droite classique et que les candidats LR se voient empêchés d’accéder au second tour, dans les sondages, du fait de la popularité du chroniqueur de CNews. Étienne Blanc s’est construit son “en même temps”. Il soutient la candidature de Michel Barnier et les idées d’Éric Zemmour. Le sénateur LR est flatté d’avoir été contacté par le polémiste et son équipe de campagne. À force d’évoluer sur une ligne de crête, Étienne Blanc a fini par trébucher.
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