Mais le dispositif ne sera pas étendu à d'autres espaces de la ville lyonnaise.
En 2007, la ville de Lyon avait signé un partenariat avec Neuf Cegetel et SFR pour équiper quatre lieux publics en wifi libre: les berges du Rhône, les places Louis Pradel et Bellecour et la rue de la République. Une expérience à bilan mitigé. 'Après cette phase d'expérimentation du wifi libre, avec un accès proposé gratuitement par les opérateurs, nous voulons pérenniser ce service sur les secteurs équipés mais il n'y aura pas d'extension à d'autres lieux publics', explique Jean François Lanneluc, directeur du cabinet du maire de Lyon. Aujourd'hui, la ville de Lyon lance un appel d'offre pour renégocier un contrat avec un opérateur de télécommunication. Et puisqu'elle ne souhaite pas s'engager financièrement, les opérateurs pourraient être forcés de proposer un accès wifi désormais payant.
Payer pour un service qui a déjà du mal à faire ses preuves?
Depuis l'installation des bornes wifi en décembre 2007, quelques internautes se connectent à Internet sur les escaliers des berges du Rhône et dans d'autres zones wifi libre. 'C'est vraiment bien de voir les gens tapoter sur leurs ordinateurs sur les escaliers de la Guillotière', se réjouit Jean-François Lanneluc. Mais les amateurs restent une minorité. Après quinze mois d'essai, les internautes lyonnais n'ont toujours pas pris l'habitude de surfer en plein air. David Weber, habitant d'une péniche sur le Rhône, ne voit pas souvent de fans du web sur les berges. Lui-même n'a même pas essayé de se connecter.
Pourtant, ce service gratuit est facile d'accès: il suffit de sélectionner le réseau "SFR wifi" ou "Neuf wifi", de s'enregistrer pour obtenir un code et Internet est à portée de clic. Pendant les beaux jours, il n'y a jamais eu plus de 2500 utilisateurs. Et que dire de l'hiver, où le nombre de connexions ne monte pas au-dessus de 400. Question de communication, répond Jean-François Lanneluc. Est-ce que la communication est la réponse à une technologie qui fait débat? Même le maire, Gérard Collomb, n'en est pas persuadé. Il écrivait fin février sur son blog: 'je crains que le développement du wi-fi ne déchaîne les colères de ceux qui pensent qu'il remettrait leur santé en cause.'
Marine Badoux
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