L’Entreprise des possibles vient d’être présentée ce jeudi 31 janvier. Une initiative en faveur des sans-abris qui laisse planer beaucoup d’inconnues.
Créer une Entreprise des possibles pour aider les sans-abris. Ce jeudi 31 janvier, ce projet était présenté à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). L’initiative émane d’un collectif d’entreprises de la Métropole avec en tête, Alain Mérieux. Président de l’institut qui porte son nom. Le principe est de proposer aux acteurs économiques de la Métropole d’aider les personnes vivant dans la précarité en donnant du temps, de l’argent ou un hébergement à un fond de dotation. Ces dons seront ensuite redistribués par l’Entreprise des possibles aux “acteurs de la prise en charge du sans-abrisme”. Expression utilisée dans le document de présentation.
Faire don de temps, d’argent et d’hébergement
En clair, cela se traduit ainsi. Un : les salariés pourront prendre sur leur temps de travail pour faire du bénévolat dans une association figurant sur une liste définie. Tout en étant payés par l’entreprise. Deux : s’ils le souhaitent, sur le principe du lundi de Pentecôte, ils pourront donner des jours de congés payés ou des RTT à l’Entreprise des possibles. Celle-ci redistribuera cet argent aux acteurs associatifs. Enfin, des locaux vacants d’entreprises seront mis à disposition afin d’offrir des solutions d’hébergement.
17 entreprises fondatrices mais aucun chiffres
Sur le papier, l’idée semble louable. Mais une grande inconnue subsiste dans l’équation : combien les entreprises mettent-elles sur la table pour lancer le projet ? Au total, elles sont 17 à figurer parmi les membres fondateurs. Dont certains géants de l’économie française. Banques, fournisseurs d’énergie ou autres sociétés de transport. Et pendant cette réunion, personne n’en démord. Alain Mérieux, le premier : “On a pas mal de kérosène pour l’alimenter… Les entreprises ont effectivement donné au fond de dotation”. Le chiffre ne sera pourtant pas divulgué.
Un manque de transparence qui pose question car même s’ils ne sont pas tous clairement définis, les projets sont là. L’Entreprise des possibles pourrait engager des salariés dédiés au fond de dotation. Et s’installer dans des locaux, aussi. Selon Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône, l’objectif est de tendre “vers le 0 sans-abris et l’infini dans le nombre d’entreprises participantes”. Ce jeudi matin, de belles idées, mais beaucoup de promesses aussi.
Un homme, Alain Mérieux, l'une des personnes les plus riches de Lyon (le magazine Challanges annonce 5,5 milliards d'euros)
vient nous dire qu'il faut être généreux, qu'il faut que les salariés acceptent d"offrir de leur temps pour les démunis"...
Vraiment très drôle. :o)
.
Notons qu'une fois de plus, le système monétaire est incapable de résoudre les problèmes de misères, et que c'est le monde "sans monnaie" des assos sans but lucratifs, qui "sauvent" les êtres humains...