En ce mois de sensibilisation au cancer du poumon, le collectif "Ensemble nous poumons" veut sensibiliser l'opinion publique sur le dépistage individuel de la pathologie.
Avec 33 117 décès en 2023 (sur 52 777 cas) , le cancer du poumon est la tumeur maligne la plus meurtrière en France. "Le cancer du poumon demeure la première cause de décès par cancer dans notre pays", a confirmé le Pr Sébastien Couraud, chef de service pneumologie de l'hôpital Lyon Sud dans un communiqué. À l'occasion de Novembre Perle, mois de sensibilisation au cancer du poumon, les Hôpitaux Civils de Lyon (HCL) et le collectif "Ensemble Nous Poumons" souhaitent accélérer la prévention sur le cancer du poumon. Notamment en mettant l'accent sur le dépistage individuel.
Aujourd'hui peu réalisé, il pourrait être effectué chez toutes les personnes à risque de cancer du poumon. Soit celles âgées de 50 à 74 ans, présentant un tabagisme de 10 cigarettes par jour pendant plus de 30 ans ou de plus de 15 cigarettes par jour pendant plus de 25, et un tabagisme actif ou sevré depuis plus de 10 ans.
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Un scanner comme dépistage
L'examen de référence pour le dépistage du cancer du poumon est un scanner faiblement dosé non-injecté. Il doit être réalisé à un an d'intervalle pour les deux premiers examens, puis tous les deux ans après deux examens négatifs. "Comme l'ensemble des membres du collectif Ensemble Nous Poumons, je reste mobilisé sur l'enjeu du dépistage individuel du cancer du poumon avant que le dépistage organisé soit déployé en France, comme c'est déjà le cas chez certains de nos voisins européens", ajoute le Pr Couraud.
En attendant le dépistage, les experts conseillent également de surveiller des symptômes évocateurs de la maladie, notamment l'apparition ou la majoration d'une toux de bronchite chronique, des infections pulmonaires à répétition, des crachats sanguinolents ou encore l'apparition d'essoufflements en l'absence de problèmes cardiaques avérés.