Vendredi 25 mai, au Pontet, près d’Avignon, un kiosquier a dû retirer l’affiche de la couverture de l’hebdomadaire Le Point avec une photographie de Recep Tayyip Erdogan titrée “Le dictateur. Jusqu’où ira Erdogan ?”. Lyon Capitale a fait un tour d’horizon des points presse lyonnais pour savoir si des événements similaires se sont produits à Lyon.
Ce lundi 4 juin, vers 10h30, le tabac presse du Centre, situé 7 rue de la République, est constamment rempli de clients. À la question de savoir si l’employé était au courant de l’affaire de la Une de l’hebdomadaire parisien, celui-ci répond négativement, il affirme avec sérénité qu’aucune agression de ce genre n’a pu se produire sur son lieu de travail. Au kiosque de la Place de la République, Hervé, employé remplaçant le propriétaire le lundi, est au courant de l’affaire : “Mis à part quelques remarques sur des couvertures de revues pornographiques, il n’y a pas eu de répercussion chez nous …”
Des buralistes plutôt préoccupés par les vols d'affiches
“La nuit, des affiches de stars sont souvent arrachées, mais on n'a pas eu de réflexion sur l'affaire du Point”, explique un propriétaire qui a voulu rester anonyme. Même son de cloche à Bellecour, à deux pas du métro où la propriétaire du kiosque Mme Doan s’inquiète davantage des vols récurrents : “Des habitants de cette rue font n’importe quoi, ils volent même à l’intérieur. Mais pour ce qui est des affiches des unes, je n’ai pas de problème.” Une impression partagée dans tous les points presse de la ville. Dans le Vieux Lyon, situé à quelques mètres du Palais de Justice, Mr Benamou explique que ses “affiches du Progrès sont souvent arrachées par des passants”, mais n'a pas constaté de faits menaçants. Pour faire face, plusieurs propriétaires de tabac confient photocopier les unes des journaux pour éviter les vols quand d’autres disent seulement “ne prendre aucun risque avec [leurs] affichages” pour éviter en amont les problèmes.