Mauvaise information du client concernant les honoraires et le diagnostic de performance énergétique, manque d'information et de service pour le locataire, l'UFC l’UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône a épinglé les agences immobilières de la région.
Deux ans après l’adoption de la Loi ALUR,qui devaient simplifier l'accès à la location l'association de consommateurs vient de pointer les excès des agences immobilières lyonnaises dans une enquête réalisée en novembre 2015. 42% de ces agences n’affichaient pas l’information sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). "De même, l’information détaillée sur les honoraires distinguant les frais d’agence de l’état de lieux qui peut être réalisé par un tiers n’est respectée que dans seulement 10 % des cas. Pire, 20 % des agences n’affichent aucune information sur les honoraires (26 % en 2011), alors que cette obligation légale date de 25 ans", explique l'UFC-Que Choisir. L'association de consommateur pointe aussi du doigt le manque d'information du consommateur. Dans 31% des cas, l’agence n’a pas donné d’informations détaillées sur le bien en location (photographies, etc.), celle-ci étant totalement absente dans 23% des cas. Concernant les informations du locateur, 85 % des agences enquêtées ont demandé au moins un document interdit comme un RIB ou une carte grise.
L'UFC-Que Choisir a aussi indiqué que les effets de la Loi Alur sur la baisse des frais d'agence n'a pas fonctionné comme souhaité. Au lieu d'une baisse de 50% promis, la réduction des frais d'agence n'a été que de 17% entre 2011 et 2015.
Dans ce sens, l’UFC-Que Choisir Lyon Métropole & Rhône a décidé de "mettre en demeure 62 % des agences enquêtées pour lesquelles des illégalités ont été constatées de se conformer à la Loi ALUR. À défaut de réaction de la part des agences concernées, elle se réserve la possibilité d’agir en justice". L'association demande aussi à l'administration de renforcer ses contrôles et au parlementaire d'interpeller le gouvernement sur ces questions.
Tout simplement hallucinant que des pratiques pareilles existes encore.