L'établissement se mobilisera en particulier contre les groupes de niveaux au collège qui seront mis en place en septembre prochain.
Alors qu'une partie des enseignants seront en grève jeudi 1er février, la mobilisation s'étalera jusqu'au vendredi au collège Victor Schoelcher. Les personnels de cet établissement du 9e arrondissement de Lyon se mobilisent notamment pour défendre l'éducation prioritaire. Selon eux, elle est "la grande sacrifiée" de la réforme "particulièrement délétère" sur les groupes de niveaux en français et mathématiques. Un rassemblement est donc prévu devant la Direction des services départementaux de l'éducation nationale (DSDEN) le 2 février. Cette mobilisation aura lieu pendant la réunion sur la répartition des heures prévue de 9 h à 12 h.
Lire aussi : Une manifestation des enseignants à Lyon contre les réformes du gouvernement
La fin de l'allocation progressive des moyens
Programmée pour septembre prochain, cette réforme instaure une dotation horaire globale venant en remplacement des allocations progressives de moyens. Cependant, ces allocations donnaient une certaine marge de manœuvre aux établissement tandis que la dotation est allouée aux groupes de niveaux. Elle prévoit en effet le nombre d'heures nécessaires dans chaque matière. Un dispositif qui financerait "une école encore plus sélective et élitiste" selon les personnels du collège mobilisés.
Par ailleurs, la réforme nécessite la mise en place de trois groupes de niveaux par matière, avec un maximum de 15 élèves. Cependant, l'Education Nationale fait face à un manque d'enseignants conséquent avec plus de 3 000 postes non pourvus en 2023. Le nombre de démissions a été multiplié par cinq en dix ans. De plus, ces difficultés de recrutement concernent bien souvent les postes de professeur de mathématiques et français.
Lire aussi :
- Rentrée scolaire : la colère monte chez les syndicats enseignants
- Claire*, professeure de SVT : "l’Éducation nationale a été abandonnée"
Les personnels du collège Victor Schoelcher demandent ainsi le maintien de l'allocation progressive des moyens. Ils souhaitent voir ces moyens amplifiés "pour tous les établissements" et pouvoir en disposer librement. Enfin, ils exigent l'abandon des groupes de niveaux.