Les agents municipaux de Lyon vont une nouvelle fois faire grève devant l’Hôtel de Ville, ce jeudi 30 septembre, en marge du conseil municipal. Ils vont être rejoints par les policiers municipaux de la Ville, qui demandent de meilleures conditions de travail.
Mobilisés une première fois le 2 septembre, jour de la rentrée scolaire, pour dénoncer une note de service de la ville de Lyon, qui modifie le droit de grève, et l'allongement de leur temps de travail, les agents municipaux vont une nouvelle fois faire grève ce jeudi 30 septembre.
Les négociations d’abord entamées avec la Ville de Lyon sont au point mort, depuis le 6 septembre, et les syndicats des agents boycottent aujourd’hui les discussions avec la mairie, au prétexte que celle-ci "casse le droit de grève". Ce jeudi, ils seront rejoints par les policiers municipaux de Lyon, leur intersyndicale ayant déposé un préavis de grève.
Pour "la deuxième année consécutive" la Ville de Lyon "recrute plus [de policiers municipaux, Ndlr] qu’il n’y a de départs, le solde est positif", selon Grégory Doucet, le maire de Lyon
Des conditions de travail dégradées
Ce mercredi matin, en amont du conseil municipal, le maire de Lyon, Grégory Doucet précisait qu’une soixantaine de postes de policiers municipaux sont aujourd’hui vacants, en raison de départs à la retraite et de reconversions professionnelles. Néanmoins, l’élu écologiste se félicitait du fait que pour "la deuxième année consécutive" la Ville de Lyon "recrute plus qu’il n’y a de départs, le solde est positif. Ce n’est pas rien, parce que depuis 2017 nous perdions des policiers municipaux".
L’intersyndicale reconnaît d’ailleurs, dans un communiqué, que "beaucoup de temps et d’énergie ont été consacrés à la recherche de cette attractivité nécessaire pour recruter et mettre fin aux carences en personnel qui épuisent les agents présents". Toutefois, les policiers municipaux s’inquiètent de leurs conditions de travail et "attendent toujours des réponses pour les améliorer".
Une augmentation de salaire jugée insuffisante
La semaine dernière, le maire de Lyon avait annoncé une augmentation de 90 à 120 euros bruts du salaire mensuel des policiers de la Ville. Une mesure jugée insuffisante par les syndicats, qui ne peuvent imaginer que "tout cela aboutisse seulement à l’augmentation (insuffisante) d’une prime qui existait déjà. Les attentes sont fortes, écrivent-ils dans un communiqué, notamment concernant la rémunération des dimanches en tours obligatoires".
"Les attentes sont fortes. Notamment concernant la rémunération des dimanches en tours obligatoires", l'intersyndicale des policiers municipaux de Lyon
Sur le sujet de l’augmentation du temps de travail des agents municipaux, lié à la mise en oeuvre de la loi de transformation de la fonction publique, la mairie avait annoncé qu'environ 5 000 des 8 300 agents pourront bénéficier d’une reconnaissance de pénibilité, un moyen de contourner la loi afin de sanctuariser leur temps de travail et ainsi de ne pas l’augmenter. Aujourd’hui, l’intersyndicale veut s’assurer que les policiers "feront partie des métiers pénibles retenus".
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Mauvaises conditions de travail liées à ? L'usage de monnaie et ses habituels "manque de budget".
Salaire toujours "insuffisants" ? Idem...
La monnaie, c'est la guerre, c'est ce qui empêche de faire son métier dans de bonnes conditions.
Grégory encore un effort, la solution doit être proche !